Le président de l'association des diabétiques de Boumerdès (ADWB), Mohamed Mokri, a dressé, avant-hier, un constat peu reluisant de la situation des malades diabétiques de la région. «Nous félicitons les avancées constatées dans la réalisation de deux maisons diabétiques à Boumerdès, mais, ailleurs nous sommes consternés par certains décisions de la caisse nationale de la sécurité sociales (Cnas), quant aux bandelettes glycémiques», nous dira le président de cette association qui a organisé une journée d'étude sur cette maladie chronique au niveau du centre culturel Islamique. Selon lui, la Cnas a demandé aux malades de rembourser les bandelettes achetées par le passé et ce avec effet rétroactif. «Ce n'est pas normal que le malade paye des médicaments acheté par le passé et qui ont changé de prix quelques années plus tard», s'est-il indigné. Depuis 2015, la Cnas a plafonné à une seule boite de bandelettes à utiliser pendant trois mois par le malade alors qu'auparavant était autorisé l'utilisation de trois boites. Notons qu'un insulinodépendant peut utiliser deux à trois bandelettes quotidiennement. M. Mokri a ajouté que le calvaire des diabétiques ne s'arrête pas là car ces bandelettes se font rares et on l'a trouve rarement chez le pharmacien. Des statistiques indiquent que pas moins de 13 millions de bandelettes sont consommés annuellement dans le pays. Outre cela, M.Mokri a interpellé les responsables en charge de secteur de l'action sociale (DAS) d'intervenir afin de mettre un terme au retard mis dans le renouvellement des cartes de Chiffa de malades diabétiques. Il avance, en ce sens, un chiffre de 1000 malades qui attendent depuis plusieurs mois le renouvellement de leurs cartes afin d'accéder aux soins et aux bandelettes. Ces malades sont ceux qui n'ont pas une couverture sociale, donc, ils sont pris en charge par la DAS. Souvent, la gestion de ce dossier coince au niveau des bureaux DAS des APC, estime-t-il. La journée a vu la participation d'une myriade de professeurs et spécialistes dans le diabète venus de plusieurs établissements hospitaliers du pays à l'instar de Pr Lacète Farida, chef de service diabétologie à l'hôpital Parney ou encore Ourdène Said, chef de service de médecine interne au CHU de Tizi Ouzou. Sur le plan infrastructure, Mokri s'est réjoui de l'ouverture de la deuxième maison des diabétiques au centre ville de Boumerdès après celle de Boudouaou. «Nous allons poursuivre notre engagement ; de relever le défi pour la réalisation d'autres structures de même notamment à l'est de la wilaya qui n'en dispose toujours pas», a-t-il rassuré.