Dans une déclaration intitulée « autorisation à désobéir » et largement diffusée, l'association culturelle Ti3winin de Bouzeguene, charge le chef de daïra et le Drag de Tizi Ouzou au sujet de l'interdiction de toutes les conférences programmées dans le cadre de lé célébration du printemps berbère. « Décidément, le chef de daira de Bouzeguene et le DRAG de Tizi-Ouzou n'apprennent pas leurs leçons et n'aiment pas la culture. Ils décident encore de frapper fort en interdisant toutes les conférences du mois d'avril que devaient organiser l'association culturelle Ti3winin de Bouzeguene, [ avec Hiba Tayda, Tahar Ould Amar, Rabeh Sebaa et Said Oussad ] », écrivent les membres de l'association qui ne comptent pas se « laisser faire » tout en, appelant les élus locaux à réagir. « Nous attendons une réaction vive et sincère, sans ambigüité de la part des responsables de la mairie de Bouzeguene. Depuis la tenue de la conférence de Larbi Yahioun, que le chef de Daira de Bouzeguene avait interdit, on sentait de la rancune et une haine viscérale envers la culture et le mouvement associatif par la daira de Bouzeguene et le DRAG de Tizi-Ouzou », notent-ils non sans traiter les responsables de ces interdictions de « bureaucrates ». « Le chef de Daira et les bureaucrates de la DRAG sont contre la culture à Bouzeguene, certes ils veulent d'un désert culturel, de l'agonie culturel. Main mise sur la culture et embrigadement des arts par le pouvoir Algérien. Ils ont accentué leur exubérance de refus et d'annulation, leur prétention à tout contrôlé, ils rêvent d'une fragmentation et d'une hégémonie culturelle. Ils vivent dans une bulle stérile, le temps d'acheter la paix sociale est révolue, le glas sonne pour un pouvoir utopique, despotique et maniaque » dénoncent-ils encore. Ceci avant de lancer le défi et d'annoncer sans détour leur intention de tenir les conférences : «dorénavant, nous demanderons plus d'autorisations pour ces conférences, nous travaillons bénévolement et gracieusement pour la culture, rien que pour la culture » et d'ajouter : « nous tenons à informer le public que ces conférences auront bel et bien lieu sans même « ces autorisations ». ils lanceront ensuite un appel en direction de l'ensemble des citoyens, des amis du café littéraire, et aux férus de la littérature et de la culture pour qu'ils viennent en masse assister à ces conférences malgré les interdictions.