L'Arabie saoudite organise une rencontre de la Ligue arabe, non pour discuter des frappes menées par Washington, Paris et Londres contre Damas, mais pour obtenir un soutien pour l'agression au Yémen. L'Arabie saoudite a convoqué une réunion de la Ligue arabe tenue, hier, à Dahran. La réunion a lieu 24 heures après les frappes menées par Washington, Paris et Londres contre Damas, mais l'ordre du jour proposé par le royaume des pétrodollars n'est pas de discuter de dénoncer l'action militaire. L'Arabie saoudite, comme la Turquie, Israël et le Bahreïn, a salué les frappes menées par ces pays contre Damas. L'Arabie saoudite espère une caution arabe sur sa politique vis-à-vis de l'Iran comme de la solidarité politique sur sa guerre au Yémen car elle y est en difficultés, remarque Hasni Abidi, chargé de cours à l'université de Genève, cité par Les Echos. Le roi Salmane d'Arabie saoudite a dénoncé dans son discours d'ouverture les «ingérences flagrantes de l'Iran» dans les affaires arabes. «Nous renouvelons notre ferme condamnation des actes terroristes commis par l'Iran dans la région arabe», a-t-il dit. Les frappes menées par Washington, Paris et Londres contre Damas ne sont pas dénoncées par l'Arabie saoudite qui a salué l'action militaire hostile. L'Arabie saoudite tente d'obtenir la caution des pays de la Ligue arabe pour sa politique hostile à l'Iran et les crimes de guerre perpétrés au Yémen. La rencontre de la Ligue arabe intervient également à un moment où l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats et le Bahreïn ont annulé la coopération diplomatique avec le Qatar jugée pro Iran. La ligue arabe n'a pas décidé d'initiatives contre le président américain qui a reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël. C'est donc, des pays en désaccord qui participent à la réunion de la Ligue arabe. C'est donc, une rencontre par laquelle l'Arabie saoudite tente d'obtenir la caution des pays de la Ligue arabe pour les crimes perpétrés au Yémen et contre l'Iran. Une politique déjà refusée par l'Algérie, l'Irak et le Liban. Le roi de l'Arabie saoudite tente de gagner en crédibilité auprès des pays de la Ligue arabe et a rejeté la décision de l'administration de Donald Trump de l'instauration à la mi-mai, l'ambassade des Etats-Unis à Al Qods. Il a annoncé un don de 150 millions de dollars «pour soutenir l'administration des biens islamiques» dans la partie est (palestinienne) occupée et annexée par Israël. Rompant avec ses prédécesseurs, Donald Trump a annoncé en décembre que Washington reconnaissait officiellement Jérusalem comme la capitale d'Israël, provoquant l'ire des Palestiniens qui veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Nous réitérons notre rejet de la décision américaine concernant Jérusalem, a-t-il dit, ajoutant que Jérusalem-Est est une partie intégrante des territoires palestiniens. Je nomme le sommet de Dahran, sommet de Jérusalem pour que tout le monde sache que la Palestine et son peuple restent au cœur des préoccupations des Arabes, a proclamé le roi saoudien. Propos contradictoire à la politique menée par l'Arabie saoudite dans la région. C'est l'Arabie saoudite qui a conclu des contrats d'armes pour des centaines de milliards de dollars avec Washington après la reconnaissance par le président américain d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Poutine parle à la Ligue arabe La Russie est prête à développer la coopération avec la Ligue arabe afin d'assurer la sécurité régionale. Ensemble, elles peuvent contribuer à l'intensification du règlement politique et de la reconstruction en Syrie et en Irak, a noté le Président russe. Vingt-quatre heures après les frappes occidentales contre la Syrie, l'Arabie saoudite accueille dimanche le sommet annuel de la Ligue des Etats arabes. Le Président russe a adressé un télégramme à ce propos aux membres de l'organisation régionale. «La Russie est prête à développer la coopération avec la Ligue arabe afin d'assurer la sécurité régionale. J'espère que dans les conditions qui se développeront après la défaite des principales forces de Daech en Syrie et en Irak, nous contribuerons ensemble à intensifier les processus de règlement politique et de reconstruction d'après-conflit dans ces pays», est-il indiqué dans le message du Président. Votre réunion se tient dans le contexte d'une situation très difficile dans la région du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord. Les conflits armés en Syrie, en Irak, en Libye et au Yémen continuent d'emporter des vies humaines, accompagnés d'une forte détérioration de la situation socio-économique, a souligné Vladimir Poutine. Et d'ajouter: Ces défis exigent des efforts collectifs coordonnés de la part de la communauté internationale et augmentent indubitablement la popularité des structures multilatérales comme la Ligue arabe. En même temps, selon Vladimir Poutine, «il est nécessaire de poursuivre la lutte contre les groupes terroristes, tout en respectant strictement la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats arabes». Le 29e sommet arabe se réunit 24 heures après que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont lancé des frappes ciblées contre des sites d'infrastructures militaires de la Syrie. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles de croisière, dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs. L'année dernière, l'aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles. Suspendue par la majorité qualifiée des pays en 2011, la Syrie ne participe pas au sommet.