Les Palestiniens à Ghaza ont baptisé, hier 20 avril, Vendredi des martyrs et des prisonniers et se sont rassemblés pour la quatrième semaine consécutive à la frontière de Ghaza avec la Palestine occupée pour insister sur le droit au retour. Ghaza connaît, depuis quelques semaines, une mobilisation populaire pour le droit aux Palestiniens de retourner à leur terre à laquelle ils ont été chassés avec la création d'Israël. L'armée d'Israël a de nouveau tiré sur les manifestants. Un protestant a été tué. Les Palestiniens répondaient à l'appel du «Comité national de la Marche du grand retour et de la levée du blocus à Ghaza», et se sont dirigés vers la frontière séparant la bande de Gaza d'Israël. Ledit comité avait demandé aux Palestiniens d'organiser des manifestations pacifiques. Dans la foulée, l'armée israélienne a distribué des tracts sommant les habitants de Gaza ne pas participer au rassemblement et de rester loin de la barrière frontalière. De même, quelques heures avant le début de la marche, les militaires israéliens ont ouvert le feu sur un jeune. Les Nations unies et le Parlement européen ont exhorté Israël à s'abstenir de tout recours à la force létale face à des manifestants palestiniens, après des affrontements à la frontière entre la bande de Gaza et la Palestine occupée qui ont fait plus de 30 morts côté palestinien. Dans une résolution adoptée à une large majorité, les eurodéputés ont condamné le fait que des manifestants palestiniens innocents aient été tués et blessés dans la bande de Ghaza au cours des trois dernières semaines. Par ailleurs, Davoud Shahab, porte-parole du mouvement du Jihad islamique de la Palestine a confié à la chaîne Al-Mayadeen que la Marche du grand retour prendrait de l'ampleur et s'étendrait jusqu'en Cisjordanie le 15 mai. Israël prépare la comémoration du 70e anniversaire de la fondation de l'Etat hebreu. C'est en mai 1948 que l'Etat d'Israël a été créé, et une guerre a opposé l'Etat hebreu aux pays arabes. Des milliers de palestiniens ont dû quitter leur terre et reclament, aujourd'hui, leur droit au retour. Le Premier ministre d'Israël, accusé de corruption, et qui a obtenu la caution du président américain, relance la colonisation des terres de la Palestine. Hier Des milliers de Palestiniens ont manifesté dans la bande de Gaza le long de la frontière israélienne pour le quatrième vendredi consécutif d'une mobilisation de masse qui a de nouveau coûté la vie à deux d'entre eux. Les deux hommes de 24 et 25 ans ont été atteints par des balles israéliennes dans le nord de l'enclave, ont indiqué les secours ghazaouis. Trente-six Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début du mouvement appelé «marche du retour». Des centaines ont été blessés, dont encore plus de 120 vendredi, par balles ou inhalation de gaz, selon les secours. Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, se sont rassemblés depuis le 30 mars dernier auprès de la frontière, revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948. Le président américain qui a reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël, a accordé la caution au Premier ministre d'Israël. L'Arabie saoudite qui coopére avec le président américain avec des milliards de dollars de contrats d'armes, après la reconnaissance d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël, dit chercher à lancer la coopération avec Israël. Les Palestiniens sont presque seuls contre la répression menée par l'armée d'Israël.