Encouragé par la politique très hostile aux Palestiniens du président américain, Israël continue à assassiner et refuse une enquête indépendante de l'ONU. Israël a rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante après la mort vendredi dernier de 16 Palestiniens tués par l'armée israélienne lors d'une manifestation organisée le long de la frontière entre Ghaza et l'Etat hébreu. L'usage de balles réelles par l'armée israélienne est au coeur des interrogations de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l'Homme. Vendredi a été la journée la plus meurtrière dans la bande de Gaza depuis la guerre de 2014: 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés, dont 758 par des tirs à balles réelles, selon le ministère de la Santé dans l'enclave. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont réclamé une enquête indépendante sur l'usage par Israël de balles réelles, une demande rejetée par l'Etat hébreu. Les Etats-Unis ont en revanche bloqué samedi soir, un projet du Conseil de sécurité appelant toutes les parties à la retenue et demandant une enquête sur les affrontements. De son côté, le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman a qualifié d'hypocrites les appels à ouvrir une enquête. Il n' y aura pas de commission d'enquête, a dit Lieberman à la radio publique israélienne. Il n' y aura rien de tel ici, nous ne coopérerons avec aucune commission d'enquête, a-t-il ajouté. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également rejeté toutes les critiques et affiché son soutien à l'armée. Bravo à nos soldats, a-t-il dit. Côté Washington, les choses sont claires, le soutien inconditionnel à Israël. Le Premier ministre d'Israël, Netanyahu, tente, par une politique hostile aux Palestiniens, de gagner à sa cause l'opinion publique de son pays, tandis qu'il est accusé de corruption. Les pays de la Ligue Arabe et ceux de l'Organisation de la Conférence Islamique observent le silence. Certains de ces pays, dont l'Arabie saoudite, préférent tenter de coopérer avec Israël, malgré les crimes perpetrés par l'Etat hébreu contre les Palestiniens. Le ministre des Affaires étrangéres de l'Arabie saoudite a, dans un entretien accordé à un média occidental, dit que le royaume ne renonce pas à la coopération avec Washington à cause d'Al -Qods. Le président américain a, pourtant, reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Le royaume des petrodollars cherche à coopérer avec Israël contre l'Iran, et ce n'est pas Al Qods occupée qui fera changer d'avis l'Arabie saoudite qui prouve qu'il accorde peu d'importance à Al Qods. Le prince héritier de l'Arabie saoudite, Mohamed ben Salmane, lui, tient à prouver son allegeance à Washington par des contrats de milliards de dollars d'armes conclus avec Washington. Il a accordé un entretien à Washington Post, il y' a quelques jours pour reconnaitre que l'Arabie saoudite a créé le wahhabisme pour les intérêts de Washington contre la Russie. Vendredi, des dizaines de milliers de Palestiniens avaient afflué vers la barrière séparant Israël de la bande de Ghaza, au premier jour de la marche du retour. Cette protestation, censée durer six semaines, vise à réclamer le droit au retour des Palestiniens qui, par centaines de milliers, ont été chassés de leurs terres ou ont fui lors de la guerre ayant suivi la création d'Israël en 1948. Certains pays musulmans n'ont même pas dénoncé l'assassinat des 16 Palestiniens par Israel. L'Arabie saoudite est occupée par l'action militaire qui a fait des milliers de morts civils au Yémen. L'Algérie est parmi les rares pays à dénoncer les crimes perpetrés par Israel contre les Palestiniens. Le meurtre de Palestiniens qui avaient pris part aux marches organisées à l'occasion de la Journée de la Terre et elle juge injustifiable le meurtre de 16 personnes et une répression ayant fait 1 400 blessés parmi les civils, dit le ministére algérien des Affaires étrangéres. L'Algérie soutient également la mise en place d'un Etat indépendant palestinien avec pour capitale la noble ville d'Al Qods.