La secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé, hier, le président de la République, afin qu'il ordonne au gouvernement de respecter le droit constitutionnel pour organiser des marches pacifiques en guise de soutien de la cause palestinienne. Mme Hanoune a condamné fermement le crime abject perpétré par les forces d'occupation israéliennes contre des civils palestiniens à Ghaza, tout en réitérant la position constante de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne. Selon Mme Hanoune, «à partir du moment où le droit de manifester demeure interdit, cela provoque la colère des algériens, qui ne peuvent pas se manifester contre le massacre dont est victime le peuple palestinien». A la même occasion, la SG du PT a rappelé que «plusieurs milliers de personnes ont manifesté en Indonésie, Turquie, Canada ainsi qu'à Londres capitale britannique contre la décision controversée des Etats-Unis, où des milliers de personnes ont manifesté devant l'ambassade de l'entité sioniste pour le droit au retour des Palestiniens, pour la levée du siège contre Ghaza, et pour la fin de la répression contre le peuple palestinien» . Et d'ajouter : «peut-on se contenter seulement de meetings et de réunions aux sièges des partis politiques, ou à l'ambassade de Palestine à Alger ?» D'autre part la conférencière a critiqué la position du premier ministre Ahmed ouyahia par rapport au transfert de l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers El Qods. «Nous regrettons les déclarations du Premier ministre qui dit que l'Algérie regrette une décision unilatérale de transfert de l'ambassade des USA vers El Qods. C'est une honte pour l'Algérie», a déclaré la secrétaire générale du PT. Elle s'explique : «C'est une position étrangère aussi bien à la position du peuple algérien qu'à la position officielle traditionnelle de l'Algérie», ajoutant : «nous insistons que la position de l'Algérie soit claire à travers une condamnation évidente et franche. Bien sûr nous pouvons toujours réaffirmer la pérennité de nos positions traditionnelles, comme l'a déclaré le président de la République dans son message et qui a réaffirmé le soutien indéfectible de l'Algérie au peuple palestinien, et dans toutes les circonstances». Cependant, poursuit l'oratrice, «nous constatons que notre politique étrangère est en train de régresser ; déjà le fait d'aller participer aux réunions de la Ligue arabe nous ligote et nous amène à accepter ses résolutions. Car la position de l'Algérie est contre une telle décision de transfert de l'ambassade américaine ainsi que les propositions de cette ligue arabe concernant la Syrie et autres» estime Hanoune. Selon elle, «du moment que l'écrasante majorité des pays membres de cette Ligue est pour l'agression et l'oppression contre la Palestine et la Syrie, et pour ne pas quitter ce cadre, les représentants de l'Algérie sont amenés à accepter de faire des concessions». Geler l'adhésion à la Ligue arabe Il faut savoir aussi, ajoute Mme Hanoune, que «les représentants des pays arabes se réuniront aujourd'hui même à la Ligue arabe qui est devenue une arme qui travaille indirectement en faveur de l'Etat sioniste. Et pour cela, l'Algérie doit geler son adhésion à cette organisation parce qu'on n'accepte plus de s'asseoir avec des traîtres». Plus précise, elle ajoutera : «L'Etat doit s'éloigner de la politique de l'Arabie saoudite et du reste des traîtres arabes», a-t-elle insisté. Par ailleurs et concernant l'Iran, elle ajoute aussi que «l'Algérie ne peut pas rester silencieuse par rapport à ce qui se passe actuellement avec l'Iran. La voix de l'Algérie devient aphone et nous n'avons pas entendu un seulmot dénonçant ce qui s'est passé dernièrement avec l'Iran».