Selon Louisa Hanoune, la position algérienne doit être plus ferme envers plusieurs événements Intervenant sur un brûlant sujet d'actualité internationale, à savoir le massacre de l'armée d'occupation israélienne en Palestine, la secrétaire générale du PT n'a pas été tendre avec les pays arabes. Louisa Hanoune a tiré à boulets rouges sur la Ligue arabe jusqu'à suggérer à l'Algérie de geler sa participation à cette organisation. «Aujourd'hui, les représentants des pays arabes se réuniront à la Ligue arabe qui est devenue le jumeau d'Israël (...)», a déclaré la secrétaire générale du PT lors d'une conférence consacrée au massacre de Palestiniens à Ghaza insistant sur le fait que «l'Etat doit s'éloigner de la politique de l'Arabie saoudite et le reste des traîtres arabes». Selon Louisa Hanoune, la position algérienne doit être plus ferme envers plusieurs événements notamment la Syrie, l'Iran et la Palestine. «Je suis convaincue que la position du président par rapport à l'Iran et la Palestine n'a pas changé. Mais nous avons constaté qu'on suit l'Arabie saoudite.» Avant-hier, le président de la République a condamné avec une grande fermeté le «le crime abject» perpétré par les forces d'occupation israéliennes contre des civils palestiniens près de la frontière de la bande de Ghaza, réitérant la position «constante» de l'Algérie au côté du peuple palestinien. «C'est avec une profonde tristesse et indignation que j'ai appris que plus de 50 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 1700 autres ont été blessés sous les balles des forces d'occupation israéliennes, lors d'affrontements sanglants à la frontière de la Bande de Ghaza, où l'occupation israélienne continue à sévir contre les civils palestiniens, faisant fi des lois, chartes et conventions internationales des droits de l'homme et du droit international humanitaire», a affirmé le président Bouteflika dans un message adressé au président de l'Etat de Palestine, président du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas. La sectaire générale du PT a salué ce message et a appelé à «lever l'interdiction d'organiser des marches à Alger», afin, a-t-elle dit, de «dénoncer les tueries israéliennes» en Palestine. Le Parti des travailleurs a réitéré avec la même fermeté, lui aussi, son soutien au peuple palestinien et à sa cause juste, au lendemain de ces massacres. «Aujourd'hui, nous traversons une conjoncture très difficile liée à la situation en Palestine et qui nous concerne de plus près. Nous devons oublier nos problèmes internes pour nous solidariser avec les causes justes», a déclaré Louisa Hanoune, toujours durant sa même conférence de presse d'hier. La secrétaire générale du PT a dénoncé l'action «terroriste» de l'entité sioniste, qui, a-t-elle dit, «mène sous la protection du président américain, Donald Trump, une véritable politique d'extermination du peuple palestinien». «L'horreur est montée d'un cran le 14 mai, jour de la 70e commémoration de la Nekba, coïncidant avec la création de l'Etat sioniste, fabriqué de toutes pièces par les forces impérialistes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale», a regretté la responsable du PT, avant de rappeler que «la spoliation de la Palestine a forcé à l'exil plus de 700 000 Palestiniens expropriés de leurs terres par la force et la terreur». Déplorant la mort de 115 Palestiniens et de plus de 2800 blessés, depuis le début des manifestations pacifiques palestiniennes à Ghaza, Louisa Hanoune a évoqué «une guerre terroriste et de purification raciale menée par l'entité sioniste sur la terre palestinienne, visant à liquider la cause palestinienne et le droit inaliénable du peuple palestinien à disposer d'un Etat indépendant ayant pour capitale El Qods echarif». Ce «massacre» du peuple palestinien intervient, a relevé la première responsable du PT, après l'agression tripartite occidentale menée le 14 avril dernier contre la Syrie et la récente décision de sortie des Etats-Unis de l'accord nucléaire signé avec l'Iran. «Nous sommes à un tournant historique qui nous mène vers davantage de barbarie et de guerre par procuration contre les peuples résistants», a fait observer Louisa Hanoune, tout en exprimant son regret quant au «silence complice» de certains Etats arabes vis-à-vis de la question palestinienne.