La commune de Haizer, située à neuf kilomètres au nord de Bouira, en finira avec sa soif d'ici le mois de juillet prochain, c'est du moins ce qu'a déclaré le premier responsable de la wilaya, Limani Mustapha, qui a effectué une visite d'inspection dans l'après-midi d'avant-hier. La pénurie d'eau potable dont souffre depuis de longues années cette municipalité ne devrait pas exister si les autorités locales avaient su gérer la situation. «Nous avons constaté un retard dans le projet de raccordement de la commune de Haizer au réseau d'eau potable, ce qui a été inadmissible, inacceptable et inqualifiable. Ce n'est pas normal qu'une population d'environ 10 000 habitants est privée d'eau tout simplement parce qu'il y a quelqu'un qui s'oppose au projet sur une distance de quelques mètres. Cela s'ajoute au retard accusé par l'entreprise. Nous avons donné des instructions que ces contraintes soient levées et au plutard le 15 juillet l'eau va couler dans les robinets des foyers de Haizer. C'est notre engagement et nous veilleront à ce qu'il soit exécuté», a déclaré M. Limani. Il est bien de souligner que Haizer regorge de la ressource hydrique qui dévale directement du massif du Djurdjura qui domine toute la partie nord de la commune. En outre, elle se situe à un jet de pierre du barrage Tilesdit qui assure l'alimentation en eau potable pour des communes distantes de dizaines de kilomètres, notamment à Bordj Bou Arréridj. Ainsi, c'est la seule commune de la wilaya qui est située à proximité de ce barrage et qui ne bénéficie pas encore de son eau. La mauvaise exploitation de l'eau de source et des forages existants a fait que la commune est confrontée à une crise d'eau potable chronique. La détérioration du réseau de distribution et les piquages illicites font qu'une population de plus de 18 000 habitants n'est alimentée que quelques heures par semaine. Parfois, l'absence d'eau dans les robinets se compte par dizaine de jours. Il faut souligner qu'actuellement à Haizer, une population de 10 000 habitants est alimentée à partir des sources et des forages, a un accès à l'eau potable pour moyenne quotidienne de trois heures, selon les chiffres de l'algérienne des eaux (ADE). Pour répondre aux besoins de la population en matière d'eau potable, les pouvoirs publics ont inscrit un projet en septembre 2016 pour un montant de 122 millions DA. Les travaux devraient se terminer dans un délai d'une année. Cependant, une opposition sur une distance de quelques mètres seulement a freiné tout le projet. Une opposition qui persiste un peu plus d'une année déjà sans que les responsables locaux, notamment l'APC et la daïra, n'interviennent pour lever la contrainte et permettre à la population d'étancher sa soif qui n'a que trop duré.