Ghaza, une ville palestinienne occupée par Israël, est comme abandonnée par les pays arabes et musulmans en ce mois sacré de Ramadhan. La dénonciation, timide, de la reconnaissance par le président américain d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël, n'a pas fait long feu. Quelques jours après l'instauration de l'ambassade américaine à Al Qods occupée, le président Erdogan a déjà ordonné le retour de l'ambassade turque à Washington, les pays de la Ligue arabe ont oublié la cause palestinienne. Erdogan semble déjà oublier Al Qods et entame un accord avec Washington contre Damas. Les pays de l'Organisation de la Conférence Islamique, ne donnent pas l'impression d'être concernés par les événements à Ghaza. Après la prise du pouvoir par le Hamas en juin 2007, Israël a imposé un blocus terrestre, aérien et maritime de Ghaza. Le territoire était déja soumis à des bouclages depuis les années 90. Ces restrictions contreviennent au droit international, puisqu'il s'agit d'une punition collective. Privées de la capacité d'importer et d'exporter, les entreprises de Ghaza ont pour la plupart fermé. Faute de livraisons de fioul en quantité suffisante, les coupures de courant atteignent jusqu'à 12 heures par jour. Les palestiniens sont tués dans des frappes aériennes à Ghaza, menées par Israël. Une guerre a été lancée par Israël contre Ghaza en 2008, tuant des milliers de palestiniens. Nombre de pays arabes et musulmans qui coopèrent avec Israël ne parlent même pas de Ghaza à Israël. Participant à des manifestations pacifiques contre la reconnaissance par Washington d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël, 124 palestiniens ont été tués en quelques semaines. La communauté internationale ne réagit pas face aux crimes de guerre perpétrés par Israël contre les palestiniens, dont des milliers ont été tués pendant la guerre lancée par Israël contre Ghaza en 2009. Alors que le blocus vise officiellement le Hamas, nombre de responsables onusiens et d'organisations humanitaires constatent que c'est l'économie ghazaouie qui se retrouve «asphyxiée» par ces mesures. Du fait de la limitation des importations de bétail, de matériel d'irrigation ou encore d'engrais, le secteur agricole est sinistré, indique la FAO, de même que celui de la pêche. Nombre de pays arabes et musulmans sont les premiers à abandonner Ghaza. «les restrictions sur l'importation de ciment rendent impossible la reconstruction de 12 000 habitations abîmées ou détruites» lors de l'opération «Plomb durci» en 2008. Pendant le mois sacré du Ramadhan, la population de Ghaza est encore pénalisée par l'embargo, sous l'indifférence de la communauté internationale, dont nombre de pays arabes et musulmans. Israël frappe encore Ghaza L'aviation israélienne a frappé quinze objectifs du Hamas en riposte à des tirs de roquettes contre le territoire israélien partis de la bande de Ghaza contrôlée par le mouvement islamiste palestinien, a annoncé l'armée dimanche. «Parmi ces objectifs figuraient deux sites de fabrication et de stockage de munitions du Hamas et un complexe militaire», selon le communiqué de l'armée qui dit répliquer aussi à «diverses activités terroristes approuvées et orchestrées par le Hamas au cours du week-end». L'armée israélienne a ainsi fait état d'une série de tentatives d'attaques contre des soldats le long de la barrière séparant la bande de Ghaza sous blocus du territoire israélien. Elle évoque également des «dégâts sur des infrastructures liées à la sécurité» et des incendies allumés sur le territoire israélien, avec des cerfs-volants et des ballons projetés depuis l'enclave palestinienne. Quelques heures après une première vague de raids «ayant frappé dix sites» du Hamas, un avion «a tiré sur cinq objectifs maritimes du Hamas dans le nord de la bande de Ghaza», a affirmé l'armée israélienne. Samedi soir, deux roquettes avaient été tirées depuis la bande de Ghaza vers le sud d'Israël. Le système israélien de défense antimissiles a intercepté l'une des roquettes et l'autre n'aurait pas atteint sa cible et serait tombée à l'intérieur de Ghaza, selon l'armée. Aucun des groupes armés présents à Ghaza n'avait revendiqué en début d'après-midi dimanche la responsabilité de ces tirs. La semaine dernière, la bande de Ghaza et les localités israéliennes avoisinantes ont été le théâtre de la pire flambée de violence depuis la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas et ses alliés. L'armée israélienne a indiqué avoir frappé au total mardi et mercredi avant l'aube 65 positions des groupes armés palestiniens, dont le Hamas, en représailles aux tirs d'une centaine de roquettes et d'obus contre son territoire. Les derniers tirs autour de Ghaza sont intervenus après les obsèques célébrées samedi d'une secouriste volontaire palestinienne tuée par balle la veille par des soldats israéliens près de la barrière entre l'enclave palestinienne et le territoire israélien. Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de cette secouriste, Razan al-Najjar, 21 ans, touchée vendredi à l'est de Khan Younès, dans le sud de Ghaza. Ses funérailles ont été suivies d'accrochages près de la barrière frontalière lorsque des Palestiniens ont lancé des pierres contre des soldats israéliens. Plusieurs Palestiniens ont été blessés, selon les autorités de Ghaza. Au moins 124 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début le 30 mars des manifestations dans l'enclave palestinienne contre plus de 10 ans de blocus israélien et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens ayant été chassés ou ayant dû quitter leurs terres à la création d'Israël.