A l'occasion de la même sortie médiatique, le P/APc d'Ath Boumahdi a lancé un autre appel toujours à l'endroit des pouvoirs publics, mais cette fois au sujet des singes magots qui envahissent les villages de la localité. Cet envahissement n'est pas sans provoquer la colère des habitants qui ne sont plus en sécurité dans leurs propres domiciles. Ces primates à la recherche de nourriture inquiètent les villageois qui se trouvent presque obligés de monter la garde, chaque jour, de peur de voir ces derniers atteindre leurs maisons. Ils ont déjà causé des ravages à l'arboriculture, et les jardins potagers maintenant, ils se sont mis à envahir les maisons, ce qui intensifie l'inquiétude des villageois qui sont impuissants devant cette invasion. Les villageois craignent surtout pour leurs enfants qui peuvent être attaqués par ces primates. Devant cette situation face à laquelle les habitants ne savent plus quoi faire, c'est l'affolement. C'est la direction de la conservation des forêts de la wilaya de Tizi-Ouzou et le Parc national du Djurdjura qui sont interpellés face à l'ampleur des dégâts occasionnés par ce primate et surtout aux risques qu'il fait encourir même à la vie des citoyens. Mais que peut faire la direction des forêts? Rien si l'on considère que face à ce phénomène, elle avait pris comme mesure il y a quelques années dans le cadre d'un contrat d'insertion et de formation qui avaient pour tâche effaroucher les singes e les éloigner des maisons et des jardins potagers. Un phénomène récurrent Ce phénomène n'est pas propre à la commune d'Ath Boumahdi. Ce fléau qui menace non seulement l'arboriculture de montagne et les cultures maraîchères, mais aussi la sécurité des habitants des villages, est signalé un peu partout. Des régions entières le vivent avec récurrence, notamment dans les régions de Beni Yenni, Ouacifs et Iboudrarène. Plusieurs communes du tout le flanc sud sont menacées par ces primates qui en plus des ravages qu'ils causent, s'attaquent même aux oiseaux dont ils détruisent l'habitat (les nids) et les œufs. D'une espèce menacée et protégé, elle est devenue une espèce menaçante. Elle est devenue un fléau qui exacerbe les populations faisant face à la passivité des services sensés apporter des solutions à cette situation de plus en plus intenable. Selon les zoologistes, «le magot se nourrit de glands, d'écorces, de cônes, d'aiguilles de cèdre, de champignons, de bulbes et de proies animales incluant surtout des insectes, d'autres invertébrés (scorpions) et des amphibiens» et son régime alimentaire «évolue tout au long de l'année en fonction de la disponibilité alimentaire». Aux abords des zones agricoles, il peut également consommer des fruits, des légumes, des céréales ainsi que d'autres plantes ne figurant pas normalement dans son régime alimentaire, ce qui témoigne de sa grande faculté d'adaptation dans ce domaine.