Les experts onusiens en armes chimiques doivent retourner prochainement en Syrie afin d'enquêter sur diverses accusations à l'encontre du régime et de l'opposition, a annoncé leur responsable mercredi. "Oui nous allons retourner en Syrie. Notre calendrier n'est pas encore établi, donc je ne peux pas dire quand, mais ce sera bientôt", a indiqué le chef des inspecteurs de l'ONU, Aake Sellström. Son équipe, qui s'est rendue dans le pays en août, a conclu dans un rapport le 16 septembre que des armes chimiques avaient été employées à grande échelle dans le conflit syrien. Elle avait trouvé des "preuves flagrantes et convaincantes" que le gaz sarin avait tué des centaines de personnes dans une attaque dans la Ghouta orientale, près de Damas, le 21 août. "Le rapport qui a été présenté était un rapport partiel", a expliqué M. Sellström, soulignant qu'"il y avaient d'autres accusations qui ont été formulées auprès du secrétaire général des Nations unies, qui remontent au mois de mars, contre les deux parties". "Treize ou 14 accusations" méritent une enquête, a-t-il relevé, précisant que les inspecteurs ne s'intéresseraient pas à la question des auteurs de l'attaque du 21 août. "Ce n'est pas notre mission". L'ordre de mission doit être précisé "d'ici à une semaine", selon l'inspecteur, et un rapport couvrant l'ensemble des accusations pourrait être présenté "éventuellement d'ici à la fin octobre".