Après le limogeage du DGSN, Abdelghani Hamel, il est difficile d'arracher une réaction à un responsable politique des partis au pouvoir sur l'affaire de la saisie de 701 kg de cocaïne au port d'Oran. Malgré l'insistance des journalistes hier à la clôture de la session annuelle du Parlement, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, ne voulait céder aucun commentaire, ni aucune déclaration. «Je n'ai aucun commentaire à faire», a-t-il lancé, appelant à «laisser la justice faire son travail». Le sénateur du tiers présidentiel a ajouté que «seul le procureur de la république est habilité à faire des déclarations sur l'affaire». Le patron du parti majoritaire a refusé en outre catégoriquement de répondre à une question relative au limogeage de l'ancien DGSN, quelques heures seulement après s'être exprimé sur l'affaire. M. Hamel avait dénoncé des dépassements lors de l'enquête préliminaire, soulignant que celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre. M. Ould Abbès n'est pas le seul responsable politique à s'abstenir de faire des déclarations sur l'affaire de la cocaïne et les autres affaires qui en découlent et dans lesquelles seraient impliqués des personnalités, des magistrats, des cadres de l'administration et d'autres hauts fonctionnaires.