Les cours du pétrole se stabilisaient mercredi en cours d'échanges européens dans des volumes restreints alors que le marché américain restera fermé pour la fête nationale et que les stocks de brut ont continué de reculer, selon des données non gouvernementales. Dans la journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 77,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, stable par rapport à la clôture de mardi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour le contrat d'août cédait 35 cents à 73,79 dollars une heure après son ouverture. Mardi, une séance très volatile a porté le Light Sweet Crude à son plus haut niveau depuis novembre 2014, à 75,27 dollars, alors que les marchés continuent de s'inquiéter de voir les perturbations de production déséquilibrer l'offre et la demande. «L'Arabie saoudite a augmenté sa production sous la pression des Etats-Unis», a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures, «mais les problèmes de production en Libye, en Angola et au Venezuela contre-balancent ces efforts, ce qui fait grimper les prix», a-t-il résumé. Le président des Etats-Unis Donald Trump s'inquiète en effet de voir les cours de l'or noir grimper, alors que les Américains prennent la route pour l'été après leur fête nationale et que des prix trop élevés à la pompe pourraient compter en novembre, lors des élections législatives. Dans ce contexte, les données hebdomadaires sur les réserves américaines seront particulièrement observées. Si les chiffres officiels de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) ne seront publiés que jeudi, ceux de l'American Petroleum Institute, fédération professionnelle jugée un peu moins fiable que l'EIA, sont parus mardi soir. «Après la clôture européenne, l'API a poussé les prix vers le haut en faisant état d'une forte baisse des stocks de brut pour la semaine achevée le 29 juin, couplée à des retraits des réserves de produits distillés», ont noté les analystes de JBC Energy. Concernant l'EIA, les analystes tablent sur une baisse de 5 millions de barils des stocks de brut, de 750.000 barils des réserves d'essence et 685.000 barils de celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.