Les prix du pétrole se stabilisaient mercredi en fin d'échanges européens, le marché a, une fois encore, « été déprimé » par le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE) avec une demande en demi teinte du brut aux Etats-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 116,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 4 cents par rapport à la clôture de mardi. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance grignotait 2 cents à 98,43 dollars, effaçant totalement ses gains après être monté brièvement vers 14H30 GMT au-dessus de 100 dollars, pour la première fois depuis une semaine. Le DoE a fait état d'une hausse de 300.000 barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 3 février: un chiffre très inférieur au bond de 2,7 millions de barils attendu par les analystes, mais bien moins bon que les estimations de la fédération professionnelle API, qui avait annoncé mardi soir une forte chute, de 4,5 millions de barils, de ces réserves. Selon le DoE, les réserves d'essence aux Etats-Unis ont pour leur part grimpé de 1,6 million de barils la semaine dernière, et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont enregistré une hausse inattendue de 1,2 million de barils. Les investisseurs restaient de surcroît suspendus à la situation de la Grèce, dans un marché emprunt de prudence. Le Brent échangé à Londres restait cependant aidé par une demande européenne robuste, dopée par la sévère vague de froid qui s'est abattue sur l'Europe depuis une dizaine de jours. Il restait également toujours soutenu «par les risques géopolitiques persistants pour les approvisionnements de brut, en particulier en provenance d'Iran », alors que Téhéran menace toujours d'interrompre immédiatement ses livraisons de pétrole à l'Europe, indiquaient les analystes de Barclays Capital. De même, les investisseurs continuaient de surveiller la situation au Nigeria, premier producteur d'Afrique, secoué depuis lundi par une série d'explosions et de fusillades dans le nord du pays. Plombé par le gonflement de l'offre pétrolière aux Etats-Unis, le WTI new-yorkais a enregistré mardi un écart de plus de 20 dollars avec le Brent échangé à Londres, la plus forte différence depuis octobre entre les deux cours pétroliers de référence. Cet écart se maintenait mercredi autour de 18 dollars.