Plus de 5,8 milliards de dinars d'indemnités journalières relatives aux arrêts de travail ont été enregistrés par la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS) lors des quatre premiers mois de 2018. Cette évolution est due, selon le ministre du travail, Mourad Zemali, à plusieurs facteurs, notamment l'accroissement du nombre d'assurés sociaux, la revalorisation annuelle des pensions et des rentes d'accidents du travail, l'extension de la liste des produits pharmaceutiques remboursables et l'allégement des procédures d'accès aux soins. Selon le bilan qu'il a dressé, lors de la première rencontre entre la CNAS et les médecins prescripteurs, Zemali a indiqué que plus de 39 millions d'algériens de différentes catégories sociales sont enregistrés à la CNAS, rappelant le lancement du programme de paiement à distance (tiers payant) avec la carte Chifa. A ce propos, il a révélé qu'en 2018, le nombre de bénéficiaires de ce programme a dépassé les 38 millions de personnes, contre 800.000 en 2001. Cette évolution, a-t-il souligné, confirme la réussite de ce programme. Dans le même sillage, l'intervenant a mis en avant les dispositifs mis en place par le gouvernement en vue de faciliter aux citoyens les procédures pour l'achat des médicaments. Ainsi, en 2018, 11.841 pharmacies sont conventionnées avec la Cnas, contre sept en 1991, notant que la liste des médicaments remboursables est de 1200 médicaments, soit 4300 marques. «Le montant de financement des établissements publics de santé est estimé à 80 milliards de dinars, en2017», a-t-il précisé, avant d'ajouter : «64millions d'ordonnances ont été remboursées en 2017». A cet effet, le ministre a fait savoir qu'avec ces dépenses, la CNAS passe par des moments très difficiles en ce moment. «La caisse souffre d'instabilité financière causée par l'augmentation du nombre de retraités d'une part et de l'utilisation abusif de la carte Chifa, d'autre part», a expliqué l'orateur, avant d'ajouter que «lors des dix dernières années, un plan d'action a été élaboré, dans l'objectif de moderniser les structures de cet organisme». A ce propos, Zemali a assuré que les mesures et dispositions prises dans le cadre de ce plan d'action ont permis a notre pays d'avoir une place de choix parmi les pays arabes et africains dans ce domaine. Enfin, le premier responsable du secteur du travail a appelé les partenaires sociaux du secteur de mettre tout en œuvre pour trouver des solutions adéquates aux problèmes actuels que rencontre le secteur. Vers une meilleure prise en charge des malades Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de la Santé, Said Harbane, a exprimé au nom du ministère de la santé, Mokhtar Hasbellaoui, sa grande satisfaction quand à l'organisation de cet évènement, soulignant qu'assurer une meilleure prise en charge aux malades reste la priorité du département sanitaire. A cet effet, il a indiqué que les mesures prises par son département visent, en premier lieu, à améliorer les services proposés à travers les établissements sanitaires du pays (privés et publics). Il s'agit entre autres de la numérisation des structures, rédiger de nouveaux protocoles et assurer des formations de qualité aux médecins, a-t-il souligné. De son côté, le directeur de la CNAS, Tidjani Hassan Haddam, a précisé que cette journée s'inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique avec les professionnels de santé. «Cette perspective a pour but de régler les dépenses, tout en prenant en charge l'assuré social de façon optimale», a-t-il dit. A cet effet, une nouvelle approche de collaboration avec les prescripteurs sera instaurée, et ce, avec la participation de plus de 200 médecins prescripteurs du secteur privé et public, généralistes et spécialistes. En outre, l'orateur a révélé que la CNAS compte, aujourd'hui, 638 structures de contrôle médical, dont 1077 praticiens conseils, qui assurent le contrôle pour 16 millions d'assurés. De nouveaux programmes en médecine dès la prochaine rentrée Pour améliorer le niveau actuel de l'enseignement en médecine, de nouveaux programmes seront appliqués à partir de la prochaine rentrée. Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé, hier, l'application de nouveaux programmes en médecine, et ce, dès la prochaine rentrée universitaire. Le ministre a mis en avant les mesures prise par l'Etat pour améliorer le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche. «Les programmes existants aujourd'hui datent de 1971. Il est temps de mettre en place de nouveaux programmes, qui seront mieux adaptés à notre époque», a-t-il soutenu lors de son intervention à la première rencontre entre la CNAS et les médecins prescripteurs à Alger. Selon lui, la modernisation des programmes est une nécessité pour l'adaptation avec les nouveautés dans ce domaine. Les programmes d'enseignement supérieur de la médecine, a-t-il poursuivi, doivent être adaptés aux réalités actuelles.