Hier, alors que chef du MSP se dirigeait au siège du RND pour une rencontre en fin de journée avec son secrétaire général et néanmoins Premier ministre, Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN recevait le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina. A l'ordre du jour de cette rencontre l'initiative de «consensus, l'Algérie pour tous» d'El Bina. Et pour son président, il n'est pas question de faire de l'ombre à l'initiative de Abderrezak Makri du MSP, car «notre démarche a été entamée depuis trois mois déjà où nous nous sommes entretenus avec les partis Ennahda, El Fadjr, le FLN et le RND», a-t-il déclaré lors d'un point de presse commun. A l'occasion, le patron du FLN a réitéré ses positions exprimées la semaine dernière. «Après la rencontre avec le MSP ainsi que d'autres partis, nous estimons qu'il n'est pas question de parler politique. Il y a des institutions légitimes, des institutions élues et la page de la transition, on l'a tournée il y a 20 ans après l'élection de Abdelaziz Bouteflika en 1999», a insisté Ould Abbès. Résumant les conclusions de ces rencontres, il dira que «sur le plan économique nous sommes d'accord à 100% qu'il y a des difficultés qu'on doit surmonter». Mais, pour l'avenir, l'ex-parti unique «a son propre agenda» : «L'Algérie à l'horizon de 2020-2030», lequel avait été décliné dans un entretien accordé par Bouteflika, en janvier dernier, au groupe britannique Oxford Business Group (OBG), selon le même orateur. En 2019, le FLN souhaite donc voir l'actuel chef de l'Etat rempiler pour un 5e mandat. Question sur laquelle Bengrina ne veut pas trancher. «Quand le président se prononcera, notre Conseil consultatif se réunira et étudiera la question. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne boycottera pas cette élection», a-t-il dit. Le Mouvement El Bina va poursuivre ses consultations, en parallèle à celles du MSP. Les deux partis aux initiatives presque similaires se retrouveront d'ailleurs aujourd'hui autour de la même table. D'autres rendez-vous auront lieu par la suite avec Talaie El Hourriyet d'Ali Benflis et le RCD de Mohcine Belabbas.