A partir de Bejaia, Ali Laskri a réitéré l'appel du Front des forces socialistes (FFS) aux Algériens, pour la construction d'un consensus national, ...mais pas d'un consensus d'appareils. Le membre de l'Instance présidentielle du plus vieux parti de l'opposition en Algérie, a animé un meeting populaire à la maison des jeunes d'Ouzellaguen, dans le cadre de la commémoration du 62e anniversaire du Congrès de la Soummam. L'occasion pour lui, de rappeler d'abord l'attachement du FFS au serment de Novembre 1954 et à la fidélité à la plateforme de la Soummam. «Pour nous, militants du Front des Forces Socialistes, le 20 août est un repère historique, politique auquel nous réaffirmons chaque année, chaque jour, notre attachement et fidélité», dira Laskri, estimant que «sans repères, les peuples sombrent dans la manipulation et le chaos». C'est aussi par cette fidélité à la plate-forme de la Soummam «que nous poursuivons notre combat pour la démocratie, pour les droits de l'Homme, les droits politiques, économiques, sociaux, identitaires», ajoute-t-il, qualifiant de «dettes» la libération de l'Homme et la construction du Maghreb des peuples. Deux objectifs non encore réalisés. Ali Laskri fera ensuite le lien entre tous ces principes et objectifs, avec la situation actuelle que traverse l'Algérie. Il regrettera que 62 ans après la Soummam, 56 ans après l'indépendance du pays, «nous militons encore pour le droit du peuple algérien à l'autodétermination, à travers l'élection d'une assemblée nationale constituante». Une vielle revendication qui revient avec force dans le vocabulaire du FFS depuis quelques mois déjà. Laskri va faire un appel à la mémoire, reprenant une déclaration de feu Hocine Aït Ahmed, le 20 août 2003. «La fondation de la deuxième république est la seule perspective de sortie de crise ; elle n'est loin d'être utopie, pour peu que ceux qui détiennent la réalité du pouvoir acceptent de renoncer aux fausse solutions, notamment à la perversion du suffrage universel», avait soutenu le défunt chef charismatique, plaidant «à restituer aux Algériens individuellement et collectivement les libertés et les droits qui leur permettent d'élire en toute souveraineté une Assemblée nationale constituante». Hélas, dénonce le membre du Présidium du FFS, en s'en prenant au pouvoir en place : «la direction prise par ce pouvoir pour un état libéral est en contradiction avec l'esprit de Novembre et de la Soummam». Après toutes ces années, les algériens et les algériennes, fera-t-il remarquer, «assistent à la privatisation de l'Etat et des institutions, à la dépossession des citoyens de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels». D'où le projet de reconstruction du consensus national porté par le parti depuis cinq ans, «un consensus populaire sain et sincère, et non un consensus d'appareils», défend Ali Laskri, taclant indirectement toutes les autres initiatives politiques menées par le MSP d'Abderrezak Makri, la quinzaine de partis «microscopiques», mais aussi les soutiens traditionnels du pouvoir. «2e république» Le consensus du FFS, «sa version est de gauche, social et non de droite libérale, ultra libérale», justifie encore Laskri, expliquant qu'il s'agit d'un consensus qui «prône le changement du système». «Ce qui n'est pas le cas avec celui se conjuguant avec l'affairisme», assène-t-il avant de détailler que le FFS inscrit son action dans la durée, avec la mobilisation des citoyens et des acteurs autonomes de la société civile, pour expliquer sa ligne politique, y faire adhérer la majorité du peuple et créer un rapport de force favorable à un consensus national. Ceci, dans la finalité de «mettre fin au régime actuel et permettre l'avènement d'une deuxième république, fondée sur le droit et la démocratie». Ali Laskri, invitant enfin les citoyens à s'engager avec le FFS pou en faire «l'instrument de l'alternative démocratique», n'a pas manqué d'insister sur «l'unité et la cohésion nationales», que le parti compte défendre par devoir d'engagement, au même titre que «la république et la démocratie», car, a-t-il estimé, «il n'y a de légitimité que la légitimité populaire donnée par le suffrage universel, librement exprimé dans l'accession à l'exercice du pouvoir». Un clin d'œil, sous forme de souhait, en prévision