La 16e édition des Rencontres cinématographiques de Bejaia ( RCB) auront lieu du 1er au 6 septembre prochain. En tout, 24 films seront projetés durant ce rendez-vous, devenu l'un des plus importants du 7e art en Algérie. La journée d'ouverture des 16e Rencontres cinématographiques de Bejaia sera marquée par la projection, en avant-première algérienne, du film documentaire "Des figues en avril" du réalisateur Nadir Dendoune, en présence de l'héroïne du film. "Nous avons choisi ce film car c'est une œuvre qui peut parler à beaucoup de monde. Il s'agit d'une histoire d'une femme qui parait ordinaire, mais qui, finalement, est extraordinaire, comme le montre le réalisateur. C'est un film qui passe en avant-première algérienne, et il y aura le réalisateur, Nadine Dendoune, ainsi que l'héroïne, qui n'est autre que sa mère, durant la cérémonie d'ouverture", a déclaré Laila Aoudj, directrice artistique des RCB, lors d'une conférence de presse, tenue dans la matinée d'hier à la Cinémathèque algérienne à Alger. Une belle sélection de films, comme savent en choisir les initiateurs de ce rendez-vous sera projetée tout au long de la semaine. , à raison de trois séances par jour. Le cinéma algérien s'est taillé une bonne part, cette année, avec la sélection de six œuvres cinématographiques algériennes. "Chaque année, nous avons la chance de montrer trois ou quatre films algériens, malgré le peu de films qui se produisent ici, mais il y a réellement des films de grande qualité. Cette année, nous allons montrer six films algériens. C'est important, et nous sommes très contents. Nous ne prenons pas des films car ils sont uniquement algériens, mais plutôt pour leurs qualité. Nous asseyons de donner une visibilité à ces films", avoue la conférencière. Concernant les critères de sélection de films pour les RCB Laila Aoudj rappelle le processus qui dure environ quatre mois. "Nous lançons un appel à films six mois avant les Rencontres. Cette année, nous avons reçu environ 500 films venus de partout dans le monde. Nous avons visionné ces œuvres durant quatre mois. Ainsi, avec la commission de visionnage, nous avons pu sélectionner 26 films. Je peux vous dire que la sélection se fait sur des critères subjectifs. Nous n'avons pas de thématiques prédéfinies, mais les films doivent répondre à certains critères de qualité". Le tout se fait de manière bénévole. "Nous travaillons durement durant six mois de l'année pour le préparer, avec 25 autres bénévoles, pour offrir au final cette semaine de bonheur. Parfois nous payons les frais de nos propres poches. Nous faisons ces Rencontres par passion. C'est vrai que notre rendez-vous a besoin de plus d'argent, mais nous, nous fonctionnons avec les moyens que nous avons à notre disposition. Il n'y a pas un grand décalage de budget entre ce que nous avons, et ce que nous voulons faire" dit-elle. Formation L'édition de cette année sera également marquée par une importante rencontre d'un grand nombre de cinéclubs des pays nord africains. "Les cinéclubs dans nos pays voisins sont très dynamiques. Ils font des projections, des formations, des rencontres. Ils ramènent des personnalités, et des formateurs de partout dans le monde. On s'est dit pourquoi ne pas faire ça chez nous aussi. Nous voulons que cette rencontre des cinéclubs lors des RCB soit un lien dans cette sphère cinématographique, et impulser une dynamique dans ce domaine", déclare Laila Aoudj. En plus des cinéclubs, un grand nombre de responsables et représentants de festival nationaux et internationaux vont être présents durant cette nouvelle édition. "Ce sont des festivals qui peuvent, à nos yeux, avoir des liens entre eux, se nouer des contacts, des partenariats...etc." dit-elle encore.