Le 20 août, dans son message à l'occasion du double anniversaire des attaques du nord constantinois (20 août 1955) et du congrès de la Soummam (20 août 1956), le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a appelé à la construction d'un «front populaire solide», afin de garantir la stabilité de l'Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes. «Par ce front populaire solide, vous devez contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs, par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion. Vous devez également, grâce à ce front populaire solide, faire face à tous les fléaux, et en premier lieu la corruption et la drogue, qui rongent notre économie et notre société», a lancé le chef de l'Etat. Une semaine plus tard, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, annonce la concrétisation de l'appel sur le terrain. Hier, lors d'une réunion du Bureau politique au siège du parti à Ben Aknoun (Alger), Ould Abbès a dévoilé un avant-projet de constitution de ce front, avec d'autres partis et organisations. Selon lui, 26 partis politiques, dont deux de l'opposition, et des associations, l'ont contacté afin d'adhérer à la démarche. «On ne monopolise pas l'initiative et on n'a pas l'intention ni l'ambition de présider ce front», a-t-il indiqué, sans hésiter à comparer la proclamation du Premier novembre 1954 et l'appel de Bouteflika du 20 août 2018. L'orateur a soutenu que les défis internes et externes qui se posent au pays sont «très dangereux», d'où la nécessité d'unifier les rangs. Dans ce contexte, il a salué l'ANP et les autres forces de sécurité, qui veillent sur la sécurité du pays, notamment aux frontières Sud. Aux défis sécuritaires, le patron du parti FLN ajoute ceux liés au trafic de la drogue, en rappelant l'affaire de la saisie de 701 kg de cocaïne au port d'Oran le mois de mai dernier. En évoquant cette question, l'orateur a accusé le Maroc d'avoir inondé l'Algérie par la drogue. «Malheureusement, notre voisin de l'Ouest nous ont inondé par la drogue», a-t-il regretté. Interrogé sur les changements qui sont intervenus dans l'armée, Djamel Ould Abbès n'a pas voulu faire de commentaire, se contentant de préciser qu'il ne s'ingère pas dans les prérogatives du Président, qui est aussi le ministre de la Défense nationale, en ce qui concerne les désignations des responsables militaires. Il faut juste rappeler que le chef de l'Etat a appelé, le 20 août en cours, à la construction d'un front populaire solide, afin de garantir la stabilité de l'Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes. Il a exhorté les Algériens à se mobiliser pour la poursuite de l'édification, et la mutualisation de toutes les potentialités de notre pays et à renforcer l'édifice d'un front populaire solide, afin de garantir la stabilité de l'Algérie face à toutes les manœuvres internes et menaces externes. Il a mis en avant «l'ampleur des défis qui continuent à se poser à nous pour satisfaire tous les besoins sociaux de notre peuple, et pour construire une économie forte et moins dépendante des hydrocarbures».