Les bureaux de vote ont ouvert, hier, dans les régions de Syrie gérées par le gouvernement, pour les premières élections municipales depuis le début de la guerre, en 2011. 40.000 candidats sont en lice, pour pourvoir 18.500 sièges dans toutes les provinces gérées par le gouvernement. Ce scrutin est boycotté par l'opposition armée, présente encore dans la province d'Idlib, et dans une partie de celle d'Alep, et par les formations kurdes, à l'est et au nord-est. Cependant, le vote est organisé dans les villes Hassaké et Qamichli, écrit un média français. Les nouveaux conseillers municipaux devraient avoir davantage de responsabilités que leurs prédécesseurs, notamment dans les domaines de la reconstruction et du développement urbain, ainsi que dans la gestion du retour des déplacés. La plupart des candidats appartiennent au Baas et à ses alliés. Mais des milliers d'indépendants et quelques dizaines de partisans de formations opposantes tolérées par le gouvernement, se sont aussi lancés dans la bataille. Malgré la guerre qui dure depuis 2011, le gouvernement a organisé deux fois les élections législatives, en 2012 et 2016. En juin 2014, le président Bachar al-Assad avait été réélu. Ces scrutins avaient été dénoncés par les pays occidentaux, qui ont estimé que les conditions n'étaient pas réunies pour permettre aux électeurs de s'exprimer librement. Damas, soutenu par la Russie et l'Iran, combat les terroristes du Front El Nosra, Daech, Ahrar El cham et Djeich El Islam. L'organisation d'élections législatives est un défi lancé aux terroristes par Damas, avec la perspective d'une attaque contre les terroristes à Idlib. L'attaque serait lancée contre les terroristes d'El Nosra et Daech, d'après Damas, Moscou et Teheran. Le Kremlin dit que l'attaque sera lancée contre les terroristes et non les civils. Nombre de pays occidentaux appellent à annuler l'attaque. Le président turc, Erdogan, appelle à un cessez le feu. L'initiative est refusée par le président Poutine, qui dit que les terroristes dans le gouvernât d'Idlib, ont exprimé le refus aux négociations. Damas accuse le président turc de soutien aux terroristes à Idlib, et nombre de combattants dans le gouvernât d'Idlib ont appelé Erdogan à obtenir un cessez le feu. Toutefois, malgré cette éclaircie électorale, des combats continuent dans le pays. La veille, durant la soirée du 15 septembre, une attaque aérienne, attribuée à des avions israéliens par les autorités, a frappé l'aéroport international de Damas, provoquant plusieurs explosions. L'armée d'Israël a refusé de commenter l'agression, mais a reconnu, précédemment, qu'elle a attaqué de nombreuses fois la Syrie. L'armée de Damas, luttant contre Daech, est souvent ciblée par des frappes aériennes menées par Israël.