Le président turc, Erdogan, est contre l'action militaire de Damas dans le gouvernorat d'Idlib. Il a dépêché des troupes. Conformément à ses appels à ne pas admettre l'attaque que Damas entend lancer contre les terroristes à Idlib, Ankara continue à concentrer ses militaires dans la région. Des nouveaux convois militaires turcs sont entrés dans le gouvernorat d'Idlib, a annoncé Reuters. Citant un responsable de l'armée turque, l'agence indique qu'Ankara a renforcé ses 12 points d'observation autour de la zone d'Idlib, qui ont été créés dans le cadre d'un accord de désescalade conclu avec la Russie et l'Iran l'année dernière. Cependant, les autorités turques n'ont pas encore commenté ces informations. La semaine dernière, à l'ouverture du sommet entre la Russie, la Turquie et l'Iran à Téhéran, le Président turc a souligné la nécessité de résoudre la situation dans la zone de désescalade d'Idlib, qui était, selon lui, non seulement «un facteur géopolitique important pour l'avenir de la Syrie», mais aussi pour la sécurité de la Turquie. M. Erdogan a également appelé à mettre en place un cessez-le-feu dans le gouvernorat d'Idlib. Soutenant la proposition de son homologue turc, Vladimir Poutine a toutefois accusé le refus de l'opposition de négocier. «J'estime que le Président turc a généralement raison, ça serait bien. Or, nous ne pouvons pas répondre pour eux, encore moins pour les terroristes de Daech ou du Front El Nosra, pour dire qu'ils cesseront de tirer ou cesseront d'utiliser des drones chargés de bombes», avait indiqué Vladimir Poutine. Le gouvernorat d'Idlib est occupé par des terroristes du Front al-Nosra depuis 2015. Les membres de groupes radicaux, qui avaient refusé de se rendre aux forces gouvernementales lors des opérations antiterroristes à Alep, à Homs et dans la Ghouta orientale, ont été évacués par des couloirs humanitaires aux termes des accords sur la réconciliation. Les terroristes ont lancé un appel au président Turc pour l'instauration du cessez le feu dans le gouvernorat. L'ONU dit que 10.000 terroristes sont à Idlib. Le président Poutine dit que les terroristes doivent quitter le gouvernorat d'Idlib. Nombre de pays occidentaux ont appelé à l'annulation de l'action militaire en préparation contre les terroristes, et Washington menace de frapper Damas. Une préparation à l'attaque à l'arme chimique est dénoncée par le Kremlin, qui dit que Washington et nombre de pays occidentaux veulent éviter la défaite des terroristes dans le gouvernorat d'Idlib, et, prétextant une attaque chimique, ils préparent une attaque contre l'armée de Damas. Le gouvernorat d'Idlib est le dernier grand bastion tenu par les terroristes. Il n'y a aucune preuve de la préparation, par Damas, d'une attaque chimique, a dit, hier, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de la réunion du Forum russo-allemand. Ils ne nous présentent aucun fait prouvant que le gouvernement se prépare à une telle chose. Dans le même temps, les données concernant le nombre de bidons de chlore livrés à Idlib, rendues régulièrement publiques par les militaires russes, sont négligées, a-t-il précisé. Erdogan, lui, veut proner une politique américaine envers le gouvernorat d'Idlib, pour être en accord avec Washington. Le président El Assad accuse Erdogan de soutien aux terroristes. Une action militaire turque à Idlib peut lancer une guerre pour éviter la défaite aux terroristes dans le gouvernorat.