Dans une déclaration à la Radio nationale Chaîne 3, l'expert pétrolier Mourad Preure a estimé que les travaux de la 10e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'Opep et non-Opep (JMMC), se situent «en droite ligne de celle organisée à Vienne, en juin dernier, qui avait contribué à reconduire le ‘consensus d'Alger' de septembre 2016, lors duquel les pays membres de l'OPEP et non Opep, à l'exemple de la Russie, avaient inauguré une ligne de défense commune des prix et non plus des marchés pétroliers», non sans rappeler que l'absence de l'Iran à cette réunion, va mettre le marché pétrolier «sous tension», d'autant plus que l'Iran a souligné qu'il ne prendrait pas en considération les décisions de cette rencontre d'Alger si elles sont «à son détriment». D'ailleurs, M. Preure a souligné que les prix risquent de «s'emballer» si l'Iran baissait sa production. L'Invité de la rédaction a mentionné que «depuis la crise de 2014, l'industrie pétrolière a perdu quelque 1.000 milliards de dollars d'investissement, une situation risquant de se traduire, entre 2020 et 2025, par un ‘choc haussier' à la suite duquel la croissance de la demande ne trouvera pas assez de pétrole pour la satisfaire». Pour Mourad Preure, le déficit budgétaire de l'Arabie saoudite, de l'ordre de 100 milliards de dollars, et le manque de diversification de l'économie russe sont à l'origine de la convergence de leurs postions quant au maintien des prix arrangeant et les pays producteurs et les pays importateurs de pétrole. Toutefois, Mourad Preure assure qu'une crise économique peut survenir, du fait de la demande des USA à l'Opep l'intimant à augmenter sa production de brut et de la guerre commerciale menée contre la Chine, mais également à ses alliés.