La fermeture des sièges d'APC et routes va crescendo à travers la wilaya de Béjaia. Après les mairies de Beni-Djellil et Boukhlifa, c'est au tour du siège de l'APC de Barbacha de connaître le même sort. Depuis dimanche, en effet, la mairie de cet important chef-lieu d'arrondissement est fermée par les habitants du village Khellil. La population de cette localité, après avoir attendu vainement la prise en charge d'une série de revendications, s'est résolue, finalement, à bloquer le siège de l'APC, pour faire pression sur les autorités. «Nous exigeons des autorités quelles qu'elles soient, la prise en charge de nos revendications, qui s'articulent autour de trois points principaux : aménagement urbain du village, alimentation en gaz naturel et en eau potable, sans oublier la question de la décharge publique, à laquelle l'APC doit trouver une solution sans attendre», indique, au Temps d'Algérie, une source locale. Avant de passer à l'acte, les protestataires affirment avoir pris langue avec le président de l'APC, mais rien, semble-t-il, n'a pu les faire revenir sur leur décision de fermer la mairie. Côté APC, et selon des informations que nous avons glanées auprès de personnes très au fait de la situation, les réclamations de la population du village Khellil relèvent des autorités de wilaya. Ce qu'a d'ailleurs confirmé Saddek Akrour, maire de Barbacha, au micro de la radio locale. «La question du gaz naturel et le raccordement du village au réseau d'AEP du barrage de Tichy-Haf ne relèvent pas des prérogatives de l'APC, mais des directions départementales concernées, car ce sont des projets sectoriels gérés à leur niveau» expliquera le maire de Barbacha. A propos de l'aménagement urbain, Saddek Akrour reconnaît, cependant, que le projet d'aménagement urbain n'est pas lancé. «On ne peut pas lancer des travaux d'aménagement si, par la suite, on doit défoncer le trottoirs pour les besoins de pose des canalisations d'eau potable et de gaz de ville», indique l'édile communal. S'agissant de la question de la décharge communale, le maire a expliqué que cet épineux problème concerne toute la commune, et pas seulement les habitants de Khellil.