Le secteur éducatif dans la wilaya de Boumerdès est en effervescence. Quelques semaines après la rentrée scolaire, les problèmes et les carences commencent à paraître au grand jour. Hier, des élèves du CEM Babassi Rabie au village Ait Said, dans la commune de Chabet El Ameur, ont crié leur colère contre l'absence de transport scolaire. Les élèves parcourent plusieurs km pour rallier l'établissement scolaire qui n'est qu'une ancienne caserne coloniale (SAS). Le calvaire des élèves s'accentue en hiver, et ils s'absentent régulièrement en raison des pluies. Les collégiens exigent l'affectation d'un bus comme condition pour retourner en classe. «Nous n'avons rien compris. Faut-il réclamer à chaque fois que nous avons besoin de quelque chose, alors que l'année dernière, l'APC avait mis à notre disposition un bus ?», s'interrogent-ils. Le parc de véhicules de l'APC vient de se renforcer par un nouveau bus offert par la wilaya. Il faut dire que l'APC est dotée de six bus et certains d'entre eux sont régulièrement en panne. Les manifestant réclament, par ailleurs, une cantine scolaire pour mettre une fin à leur calvaire. En outre, les élèves de la commune de Timezrit sont en colère contre le retard mis dans l'ouverture du nouveau lycée dont les travaux peinent depuis plus de dix ans. Les responsables du secteur avaient annoncé que son ouverture était prévue pour cette rentrée scolaire, mais le calvaire des lycéens devra continuer car ralliant les établissements secondaires des autres localités, notamment de Bordj Ménaiel et des Issers. Selon un élu, le projet est presque fini car le bloc administratif et les classes sont réalisés, mais il reste l'achèvement de la cour et un mur de soutènement. notre interlocuteur précise que les travaux sont bloqués car l'entreprise n'a pas été payée.