Le nouveau wali de Tizi-Ouzou, Abdelhakim Chater, a pris ses fonctions, officiellement dans la matinée d'avant-hier, à l'issue d'une cérémonie de passation de consignes co-présidée avec son prédécesseur, Mohamed Bouderbali. Une cérémonie qui s'est déroulée au niveau de la salle de réunions de la wilaya en présence du président de l'Assemblée populaire d wilaya, Yocef Aouchiche, l'exécutif local, les représentants des collectivités locales (chefs de daïras, P/APC) et un grand nombre de représentants de la société civile. Le premier magistrat de la wilaya a du pain sur la planche dans une wilaya connue pour être frondeuse et aussi où d'innombrables projets sont à la traîne accusant parfois des années de retard et d'autres qui ne sont tout simplement pas lancés pour de multiples raisons dont les oppositions. Dans son allocution, il s'est engagé entièrement à travailler pour l'intérêt de cette région révolutionnaire qui a enfanté, des héros de la guerre de Libération nationale. Ceci tout en promettant de travailler en coordination avec les différents acteurs de la société, les représentants des instances nationales, locales, communales et aussi avec les représentants des comités de villages. «Il faut que la société soit solidaire pour l'intérêt de toute la région et permettre la répartition effective des enveloppes allouées par le gouvernement», a-t-il insisté avant de tendre la main aux différents représentants de l'exécutif local en les invitant à travailler en étroite collaboration. «Je suis fier et très heureux d'être désigné à la tête de cette wilaya», ajoutera t-il. Chater a indiqué que les efforts consentis par son prédécesseur, lui permettent, d'accomplir son travail dans de bonnes conditions. «Certes, la mission qui m'attend est très lourde, mais je suis persuadé de contribuer au développement local et ce, grâce au travail de concertation avec les responsables locaux», a-t-il encore affirmé.Lors de son allocution, le P/APW a interpellé le wali nouvellement installé dans ses fonctions, de privilégier le dialogue et les échanges dans l'intérêt de la wilaya et la prise en charge des doléances des citoyens afin de créer une dynamique de développement. «Nous sommes appelés à travailler en harmonie et dans la sérénité», a-t-il insisté. Tout est à faire Lors de son allocution, l'ex-wali, Mohamed Bouderbali a exprimé sa satisfaction quant à la désignation de son successeur, pour qui il a souhaité de mener son travail avec abnégation. «Je suis sur le point du départ de cette wilaya accueillante. Malgré que la durée qui m'a été accordée à la tête de cette wilaya a été courte, mais elle m'a permis d'être en contact avec les cadres locaux avec lesquels j'ai appris beaucoup de choses sur la région, en plus de mes visites de travail effectuées dans les 67 localités qui étaient fructueuses». Il a affirmé qu'il a fait de son mieux pour assurer une gestion administrative en respectant les lois de la République. «Les compétences intellectuelles existantes permettront à la wilaya de relever le défi en matière de développement local». Le nouveau wali hérite ainsi de plusieurs challenges dans cette wilaya où quasiment tous les projets en réalisation connaissent un énorme retard dans leur réalisation et d'autres qui sont tout simplement gelés en raison de la politique d'austérité. Cette même politique d'austérité budgétaire risque aussi de générer de nombreuses tensions sociales que le nouveau wali aura à affronter dans les mois à venir surtout quand on sait que la wilaya de Tizi Ouzou peut être classée comme la plus mouvementée au niveau nationale. Du secteur énergétique en passant par celui de l'habitat, de l'hydraulique, des travaux publics, de la jeunesse et des sports, de la santé, de l'éducation, de l'emploi, du tourisme, de l'environnement etc, beaucoup de choses restent à faire pour ne pas dire tout reste à faire. L'investissement, dossier très complexe, sera aussi l'un des dossiers qu'aura à gérer le nouveau wali. Il aura, donc, à gérer des dossiers parfois compliqués. Certaines zones de la wilaya de Tizi Ouzou sont loin de connaître un quelconque développement. Elles sont même sinistrées, pour ainsi dire, et méritent à elles seules un véritable plan Marshall pour les mettre sur les rails.