Le terrain devant accueillir le projet de l'usine de montage de véhicules du groupe français PSA (Peugeot-Citroën) à Oran, a été officiellement déclassé. En effet, le décret exécutif n°18-236 du 8 octobre 2018, paru dans le dernier JO n°59 et signé par le Premier ministre, acte le déclassement du terrain agricole, d'une superficie de 120 ha, destiné à accueillir l'usine de montage de véhicules de la marque française dans la commune de Tafraoui. Sur le rapport conjoint des ministres de l'Intérieur, de l'Agriculture et de l'Industrie, «le présent décret a pour objet le déclassement d'une parcelle de terre agricole, destinée à la réalisation du projet industriel dans la commune de Tafraoui, wilaya d'Oran», lit-on dans le texte du décret. Ainsi, cette décision prise par Ouyahia, confirme les informations relayées par la presse, en août dernier, qui avaient rapporté que le ministère de l'Industrie et des Mines avait informé le constructeur français et ses partenaires algériens, de la décision du gouvernement de délocaliser le projet à Tafraoui. Pour rappel, le premier terrain devant abriter l'usine était dégagé dans la localité d'El Hamoul, dans la commune d'El Kerma, à une vingtaine de kilomètres de la ville d'Oran. Une polémique, déclenchée par un agriculteur de cette localité, dénonçant l'expropriation de ses terres agricoles pour l'implantation de la future usine algérienne de Peugeot, a retardé la réalisation du projet durant des mois, avant que la décision de dégager une autre parcelle de terrain pour construire l'usine ne soit prise. Rappelons aussi qu'un protocole d'accord a été signé en novembre 2017, sur la création de la société Peugeot Citroën de production en Algérie, avec un investissement de 100 millions d'euros. Le capital de la société est réparti selon la règle 49/51, soit 20 % pour l'entreprise nationale de production de véhicules industriels PMO de Constantine, 15,5 % au groupe Condor, 15,5 % à l'opérateur pharmaceutique Palpa pro, pour le côté algérien, et 49 % pour le groupe PSA français.