Les cafés commercialisés en Algérie sont dangereux pour la santé. Ils sont saturés d'additifs, notamment du sucre brûlé. De nombreux producteurs de café en Algérie ajoutent des additifs lors du processus de torréfaction. Des additifs qui sont très nocifs, qui peuvent avoir un impact sur la santé des consommateurs, alors que le café représente un breuvage très prisé par les Algériens, connus pour être les plus grands consommateurs de ce produit en Afrique et dans le Monde arabe, avec une consommation avoisinant les trois kg de café par an et par personne. C'est l'Association algérienne de protection de consommateurs et d'orientation du consommateur, (APOCE) qui le révèle. En effet, selon un communiqué posté sur sa page Facebook, l'association a reçu les premiers résultats d'analyses effectués par l'un des trois laboratoires de contrôles de qualité sollicités pour analyser le café moulu, vendu sur les étales des commerces. Selon l'association du Dr Mustapha Zebdi, le constat est loin d'être rassurant, vu que les résultats font état d'une non-conformité aux normes internationales de production et de consommation. Les résultats communiqués par l'APOCE sur plusieurs marques de café, indiquent que leur contenu est caractérisé par un taux trop élevé de sucre ajouté. Il ne s'agit là que des premiers résultats de cette enquête, dans l'attente des conclusions des analyses de tous les échantillons envoyés aux trois laboratoires (Alger, Boumerdès et Béjaia). Selon les premiers contrôles effectués, dans plusieurs cafés produits en Algérie, les quantités de sucre ajoutées dépassent les 5%, recommandés, rendant ainsi le café transformé, particulièrement nocif du fait de la saturation du sucre, quand ce dernier est brûlé à plus de 120°C, produisant une molécule particulièrement dangereuse. L'un des trois laboratoires sollicités par l'Apoce a démontré que le taux limite de 3% recommandé a été largement dépassé dans le café analysé. Ce qui le rend, de ce fait nocif, à cause de la saturation en sucre. Ainsi, plus de 80% du café disponible sur le marché contiendrait de 20% à 30% de sucre ajouté en additif. Le problème est que ces cafés sont les plus consommés. Les experts ont effectivement constaté un défaut d'étiquetage des composants et autres indicateurs liés au produit. Les matières ajoutées n'ont pas été portées sur l'étiquette de l'emballage comme l'exige la réglementation. Alors que les dispositions du décret exécutif n°17-99 du 26 février 2017, fixant les caractéristiques du café ainsi que les conditions et les modalités de sa mise à la consommation sont claires. L'ajout de sucre doit être impérativement précisé aux consommateurs, tel que le souligne l'article 21 du décret exécutif. La dénomination de vente café torréfié au sucre, café moulu torréfié au sucre, doit être complétée, tel que l'exige l'article 26 du décret, «par l'indication du taux de type de sucre ajouté, avec le même caractère et la même taille d'écriture, de manière visible, lisible et indélébile, et doivent figurer dans le même champ visuel principal de l'emballage du produit». En attendant les résultats des deux autres laboratoires qui doivent parvenir la semaine prochaine, l'association en question promet aux consommateurs plus de détails.