La contestation populaire continue en France, où les gilets jaunes comptent contester de nouveau aujourd' hui, aux Champs Elysées. Le discours prononcé par le président français, Emmanuel Macron, n'a pas convaincu les gilets jaunes, qui préparent une protestation, aujourd' hui aux Champs Elysées. Le premier ministre, Edouard Philippe, a reçu hier, une délégation des gilets jaunes, qui maintiennent la contestation d'aujourd' hui. Les commerçants des Champs-Elysées se préparent à la nouvelle manifestation des gilets jaunes, prévue le 1er décembre 2018. A la demande de la Préfecture de police, les matériaux, les mobiliers, ainsi que les terrasses des cafés, doivent être retirés avant cet évènement. Les français craignent des confrontations pendant la protestation. Il y' a quelques jours, les gilets jaunes ont protesté aux champs Elysée, où des affrontements ont opposé les gilets jaunes aux forces de l'ordre. L'ancien président François Hollande, tient à exploiter la protestation d'aujourd' hui. L'ancien président de la République, François Hollande, est allé à la rencontre des Gilets jaunes dans le département de l'Ardèche, et les a encouragé à continuer le combat : Il faut continuer à prendre la parole, et faire que ça puisse déboucher. En déplacement dans le département de l'Ardèche le 29 novembre, François Hollande est venu à la rencontre des Gilets jaunes. Il les a encouragés à «continuer à prendre la parole», et a défendu son bilan présidentiel, après avoir déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du chanteur Jean Ferrat, à Antraigues-sur-Volane. L'ancien président a préféré parler aux Gilets jaunes, et les pousser à continuer le combat : Il faut continuer à prendre la parole. Et de vanter ses propres actions à la tête de l'Etat : «La seule augmentation du Smic qui a eu lieu était sous mon gouvernement. Je préfère le dire pour qu'on puisse faire la différence». Les Elysées seront ouverts aux piétons, aujourd' hui, et les voitures interdites. Alors que les Gilets jaunes se préparent à descendre dans les rues pour le troisième week-end consécutif, aujourd' hui, les commerçants, qui craignent des débordements, renforcent leur sécurité en faisant appel à des agents privés. Sur les Champs-Elysées, où les dégâts ont été nombreux lors de la mobilisation du 24 novembre, de même que dans les grands centres commerciaux en région, les recrutements d'effectifs de sécurité privés ont doublé, une première depuis les attentats de 2015 : «Rarement, les entreprises privées n'ont été sollicitées de cette manière. Elles l'ont été au lendemain des attentats en 2015. Mais là, il y a un mouvement très important que personne ne peut véritablement anticiper», explique Claude Tarlet, président de l'Union des entreprises de sécurité, interrogé par BFM TV. Les gendarmes sont arrivés en force, hier, pour déloger les Gilets jaunes, installés dans leur campement, au rond-point d'Ikea, à Brest. Les gendarmes sont arrivés hier, pour déloger les Gilets jaunes, fermement installés depuis le 17 novembre 2018. L'ordre d'évacuation a été donné par le préfet. Les manifestants ont mis le feu à leurs abris de fortune, décoré avec des branches de sapin. «On ne voulait pas leur laisser le plaisir de tout détruire. Ça fait deux semaines qu'on est dessus» , explique Océane, une jeune Gilet jaune. Les flammes ont consumé ces baraques pendant près d'une heure, avant l'arrivée des pompiers. L'évacuation se déroule malgré tout dans le calme. «Depuis le début ici, ça s'est très bien passé avec les forces de l'ordre» indique Michel, un Gilet jaune de la première heure. Une cinquantaine de gilets jaunes présents sur place regroupent leurs affaires, remballent leurs cagettes chargées essentiellement de nourriture. «En nous délogeant, ils ne suppriment pas le problème, ils ne font que le déplacer. Cela ne fait que renforcer le mouvement pour la manifestation de demain», selon Michel. Toutes les routes alentour sont bloquées par les gendarmes, des déviations ont été mises en place. À midi, les barrages des Gilets jaunes sont toujours présents à Penn Ar C'hleuz, où retentissent de nombreux klaxons de soutien aux gilets jaunes. 1,1 million de personnes adhèrent à la pétition contre les prix du carburant Une pétition lancée par une militante du mouvement des «gilets jaunes» a recueilli près de 1,1 million de signatures, ce qui en fait la deuxième requête la plus soutenue, depuis l'ouverture de la plateforme change.org en France. Près de 1,1 million de Français ont adhéré à la pétition pour une baisse des prix du carburant, mise en ligne sur la plateforme spécialisée Change.org par une des figures du mouvement des «gilets jaunes», Priscillia Ludosky. L'auteure du texte remet en cause les nombreux motifs économiques et géopolitiques, donnés pour justifier les prix du carburant, avant de rappeler que ce sont des raisons dont les Français ne sont «pas responsables». «Les taxes imposées par le gouvernement ne sont pas la solution! Toute proposition est à explorer sans avoir à en faire payer le prix aux citoyens!», est-il notamment indiqué dans le texte, qui contient quelques idées qui, selon son auteure, permettraient d'améliorer la situation. Publiée en mai, la pétition a réellement attiré l'attention des internautes, fin octobre, après avoir été relayée sur les réseaux sociaux, et avoir fait l'objet d'articles de presse. La barre du million de signatures a été franchie le 29 novembre. Cette pétition est ainsi devenue la deuxième la plus signée depuis l'ouverture, en 2012, de la plateforme change.org en France, derrière celle de 2016 «Loi travail, non merci», qui avait recueilli près de 1,3 million de signatures. Des actions de protestation organisées par le mouvement des «gilets jaunes» se déroulent en France depuis la mi-novembre. Les manifestants bloquent des routes, ou occupent des ronds-points. Ils étaient 282.000 mobilisés le 17 novembre.