Un mois après son désaccord avec le wali de Boumerdès, le P/APC de Tidjelabine, Belkacem Guessoum, connu aussi sous le sobriquet d'El Badjadj, a démissionné. Il vient d'annoncer sa démission via la page facebook de son parti au niveau local, le MPA. Personne n'attendait cette démission d'autant plus que la hache de guerre a été enterrée entre les deux hommes suite à une rencontre de réconciliation organisée au siège de la wilaya. Le bras de fer entre Mohamed Salmani et El Badjadj est né suite au refus du P/APC d'appliquer une décision de wilaya portant la démolition des bâtis illicites érigés à travers plusieurs endroits de la commune. Les habitants de la commune ne comprennent toujours pas cette démission qui n'a pas tout dit alors qu'une grande pression s'exerce sur le premier responsable de l'exécutif depuis plus d'un mois. Devant leurs yeux, Belkacem Guessoum ou Ali El Badjadj comme aiment l'appeler ses concitoyens était considéré comme un héros suite à son refus d'appliquer la décision de démolir les constructions illicites avant le relogement de leurs occupants. «Je ne démolirai aucune construction tant qu'il n'y a pas d'alternative (relogement)», s'est-il adressé aux habitants des bidonvilles venus massivement manifester leur colère devant le siège de l'APC un mois plus tôt de cela. s qu'est-ce qui a poussé le P/APC à démissionner alors que son désaccord avec le premier responsable de l'exécutif est assaini ? Certains estiment que cette décision a été prise suite aux pressions qu'il subirait de toutes parts, notamment de milieux mafieux qui veulent accaparer le foncier alors que d'autres estiment que des affairistes le poussent à le faire afin de mettre la main sur le marché hebdomadaire de voitures d'occasion, un marché estimé à plusieurs milliards. Nous avons tenté vainement de joindre par téléphone le P/APC pour de plus amples informations, notamment sur les raisons de sa démission. Par ailleurs, une démission officielle ne peut être effective que sur une délibération de l'assemblée réunie dont le PV la sanctionnant doit impérativement atterrir sur le bureau de wali comme stipulé par l'article 73 du code de la commune. Dans les dix jours qui suivent la démission, un élu est choisi pour gérer les affaires de la municipalité avant le choix définitif d'un nouveau P/APC d'une liste majoritaire et l'élu le moins âgé. C'est le deuxième P/APC à présenter sa démission depuis les élections du 23 novembre dernier après celui de Boumerdès qui a jeté l'éponge suite à des pressions exercées sur lui.