Pénalisés par les craintes de surproduction, les prix du pétrole ont baissé nettement hier, en cours d'échanges européens, tombant à des nouveaux plus bas depuis fin 2017. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 58,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,42 dollar par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour janvier perdait 1,27 dollar à 48,61 dollars. Les prix sont tombés à 57,20 dollars pour le Brent et à 47,87 dollars pour le WTI, des niveaux plus vus depuis respectivement octobre 2017 et septembre 2017. Le WTI était déjà tombé à un plus bas en 15 mois la veille. «La stabilisation du marché du pétrole fait déjà partie de l'histoire, et l'effet de la réduction de la production annoncée par l'OPEP s'est entièrement évaporé», ont annoncé les analystes de Commerzbank. Confrontée à une chute des cours, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'est mise d'accord, début décembre, avec ses partenaires, dont la Russie fait partie, pour réduire sa production d'environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier. Mais lundi, «la Russie a rapporté que sa production de brut avait pour le moment atteint un niveau record de 11,42 mbj en décembre», ont expliqué les analystes de Commerzbank. Selon eux, cette information a accru les doutes sur le fait que le pays soit capable de réduire sa production à partir de janvier, comme cela a été décidé avec l'OPEP. De plus, «la chute généralisée des marchés actions du fait des inquiétudes persistantes sur la croissance économique» mondiale entraîne des «craintes de révisions à la baisse de la croissance de la demande de pétrole», a souligné Tamas Varga, analyste pour PVM.