Le village Azouza, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, s'apprête à vivre une journée un peu particulière. Il s'agit de replonger dans l'histoire et de rendre hommage à son fils Abane Ramdane, surnommé l'architecte de la révolution de novembre 1954, reconnu comme l'un des concepteurs du congrès de la Soummam, à Ifri Ouzellaguène (Béjaïa) dans la Wilaya III historique. Cette activité a été initiée par le comité de village d'azouza, en collaboration avec l'APC de Larbaâ Nat Irahen pour marquer le 61e anniversaire de l'assassinat d'Abane le 27 décembre 1957 au Maroc. Le programme de cette sera entamé par le dépôt d'une gerbe de fleurs au niveau de a stèle des martyrs du village Azouza suivi d'une visite guidée du Musée Abane Ramdane qui se trouve au niveau du village. Ensuite, place à un recueillement au niveau de la stèle des martyrs érigée au centre de la ville de Larbaâ Nath Irathen, recueillement à la mémoire des martyrs de la révolution. Il est aussi prévu une conférence et des témoignes toujours au niveau du village d'Abane et qui sera animée par d'anciens compagnons. Le nom d'Abane Ramdane est intimement lié à la révolution. Depuis sa prime jeunesse dans les années 1940, son militantisme au PPA/MTLD, dans l'OS (Organisation spéciale), puis ses multiples emprisonnements, en Algérie et en métropole, l'enfant d'Iazouzen a été un des principaux rassembleurs de toutes les tendances politiques dans le mouvement nationaliste algérien en réussissant à mettre tout le monde sur la même voie. Membre de l'Organisation spéciale (OS), Abane connaîtra des emprisonnements répétés en Algérie et en France de la part de l'administration coloniale. A sa sortie de prison, à 35 ans, en janvier 1955, Abane rejoint les maquisards qui l'ont contacté (Krim et Ouamrane). Abane Ramdane sera assassiné le 27 décembre 1957 à Tétouan, au Maroc. Né le 10 juin 1920 à Azouza dans la commune de Larbaâ Nath, Abane était considéré comme le dirigeant le plus politique du FLN et c'est lui qui a tracé «les grandes lignes du mouvement révolutionnaire consistant à créer un Etat dans lequel l'élément politique l'emporte sur l'élément militaire, et a opté pour le pluralisme politique et linguistique en Algérie».