Tandis que le président français, Emmanuel Macron, prononcera un discours aujourd' hui, le mouvement des «gilets jaunes» dit qu'il continuera à protester en 2019. Mediapart a dressé un tableau accablant de la misère en France où, écrit ce média, plusieurs centaines de milliers de personnes ne connaissent pas des difficultés de fin de mois, mais un manque d'argent permanent. Elles vivent avec 600 ou 700 euros par mois, parfois bien moins, et doivent se contenter du strict minimum. En France, 2,1 millions de personnes vivent avec au mieux, 684 euros par mois, pour une personne seule, niveau de vie qui correspond à 40 % du niveau de vie médian, selon les données 2016 de l'Insee. Pour elles, il est quasiment impossible de vivre dignement, et en particulier de se loger sans des compléments de revenus : l'aide de parents, d'amis, des petits boulots ou du travail non déclaré. Malheureusement, les données de l'Insee ne permettent pas de nous en dire beaucoup plus. On ne sais pas combien elles sont de personnes, avec 300 ou 400 euros par mois par exemple, (sous le niveau du RSA), hors des filets de sécurité des prestations sociales, écrit Mediapart. Quatre millions de ménages, selon le ministère des Solidarités, en 2016, doivent se contenter de minima sociaux, ce qui représente plus de six millions de personnes, si l'on comprend les conjoints et les enfants. Si l'allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse atteignent respectivement, 860 et 830 euros mensuels. Selon la Fondation Abbé Pierre, 2,4 millions de personnes vivent dans des logements dégradés. Parmi elles, on compte notamment, deux millions de personnes qui vivent dans des logements très inconfortables. 934.000 personnes habitent dans des logements surpeuplés. Contre la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les «gilets jaunes» disent être mobilisés pour 2019. Alors que l'interdiction de se rassembler a été décrétée par certaines préfectures, comme celle de la Somme, de nombreuses villes, de part et d'autre de l'Hexagone, ont vu défiler des foules de «Gilets jaunes» significatives, malgré la fraîche température d'un entre-deux fêtes, traditionnellement peu propice à la mobilisation sociale. Des vidéos et images diffusées sur les réseaux sociaux témoignent, ainsi, de manifestants ayant, par exemple, défilé dans les rues de Marseille, Toulouse, Lille, Reims, Rouen, Nantes, Caen, Narbonne ou encore Tarbes. La journée du 29 aura par ailleurs, confirmé la poursuite de la mobilisation des «Gilets jaunes» aux abords des péages d'autoroutes, comme en témoigne, par exemple, une opération «péage gratuit» organisée sur l'axe Laval-Rennes. La province a aussi et surtout été marquée, ces dernières semaines, par l'émergence inédite, des «villages citoyens» aux abords de ronds-points ruraux, où les «Gilets jaunes» se sont relayés jour et nuit, pour organiser des actions locales, notamment pour sensibiliser la population sur la revendication phare du mouvement citoyen. Les «gilets jaunes» attendent le discours qui sera prononcé par le président français aujourd' hui, pour l'année 2019. L'Elysée avait déjà annoncé l'annulation des taxes refusées par les «gilets jaunes», qui ont dénoncé le pouvoir d'achat des citoyens.