Des dizaines de bénéficiaires de crédits dans le cadre des dispositifs ANSEJ, ANGEM et CNAC, en situation de difficultés financières, ont procédé, hier, à la fermeture des routes nationales 12 et 09, pour réclamer «l'arrêt des poursuites judiciaires» à leur encontre, suite à des plaintes déposées contre eux par des banques et les organismes d'aide à la création de l'emploi. Se disant dans l'incapacité de rembourser leurs dettes, ou de respecter l'échéancier de remboursement prévu par les banques, ces jeunes promoteurs demandent tout simplement aux autorités du pays «une amnistie générale, le gel total des remboursements des crédits bancaires, ainsi que celui du payement des impôts et des cotisations sociales». Structurés dans un Collectif d'Appui à la Micro-Entreprise de la wilaya de Béjaia (CAME), ces protestataires refusent d'assumer leur ruine économique. Ils incombent la responsabilité de leur échec aux pouvoirs publics, lesquels, selon eux, ont instauré «un système fiscal et un régime de sécurité sociale des plus répressifs». En outre, ils justifient la faillite de leurs entreprises par le peu d'accès aux marchés publics et privés. Cette action de protestation, baptisée par ses initiateurs «opération escargot», a fortement pénalisé le trafic routier. Des milliers d'automobilistes ont été piégés dans des embouteillages monstrueux. Vers 16h de l'après-midi, les RN 12 et 09 étaient toujours bloquées à la circulation routière.