Les signataires, affichant leur fierté «des multiples réalisations, acquis concrétisés et profondes réformes dans un climat de paix et de stabilité», appellent Abdelaziz Bouteflika «à poursuivre de diriger le pays». Les trois groupes parlementaires majoritaires au Sénat ont appelé le chef de l'Etat à briguer un cinquième mandat et se disent disposés à participer à la réussite de sa campagne électorale. De leur côté, les quatre chefs des groupes parlementaires des partis de l'Alliance présidentielle à l'APN se sont réunis hier, et ont adopté comme feuille de route tout ce qui a été décidé dimanche par leurs dirigeants. Les sénateurs du tiers présidentiel, ceux du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) ont publié un communiqué commun dans lequel ils se disent «conscients de l'importance de la prochaine échéance électorale dans le processus d'édification d'un Etat de droit et de justice, entamé par Son Excellence le président de la République depuis son accession au pouvoir en 1999». Les signataires, affichant leur fierté «des multiples réalisations, acquis concrétisés et profondes réformes dans un climat de paix et de stabilité», appellent Abdelaziz Bouteflika «à poursuivre de diriger le pays». Les trois groupes parlementaires du Conseil de la nation ne se liment pas à cette sollicitation, mais comptent bien contribuer à la réussite de leur candidat. Ils affirment ainsi «leur disposition à participer à la réussite de la campagne électorale de cette échéance», non sans inciter indirectement les citoyens se diriger aux urnes et choisir «la voie de la paix et de la stabilité et du renforcement du développement», synonyme d'un vote pour Bouteflika, qui ne s'est pas encore exprimé, faut-il le préciser. Pour leur part, les chefs des groupes parlementaires FLN, RND, MPA et TAJ, à la chambre basse du Parlement, se sont «félicités» de la réunion qui a regroupé Mouad Bouchareb, Ahmed Ouyahia, Amara Benyounès et Amar Ghoul, samedi au siège du FLN, et ont adopté le contenu du communiqué final qu'ils considèrent comme une «feuille de route que nous tenons à réaliser». «Nous nous engageons à soutenir le président de la République durant l'élection présidentielle dans l'objectif de préserver la paix, la stabilité et de poursuivre le développement durable», écrivent-ils dans une déclaration. Les mêmes signataires «appellent tous les ‘'jaloux'' du pays à faire de cette élection une fête de la démocratie». Une machine de campagne L'appel des sénateurs et la réunion des députés de la majorité interviennent au lendemain de la désignation de Bouteflika par les quatre partis de l'Alliance présidentielle comme candidat à l'élection du 18 avril prochain. Avec l'adhésion des sénateurs et des députés, c'est toute la machine de campagne pour la réélection de l'actuel chef de l'Etat qui est mise en marche. Ses soutiens dans le monde du travail et dans le milieu économique, notamment l'UGTA et le FCE, l'ont déjà assuré de leur «mobilisation». Cette accélération des appels ne serait qu'un prélude à l'annonce imminente que fera Abdelaziz Bouteflika sur son intention de se présenter à la magistrature suprême du pays, à travers une lettre-programme qu'il adressera au peuple algérien bientôt. Pour Ahmed Ouyahia, le Président «est à 99% candidat». Reste donc à peaufiner la feuille de route de cette véritable machine électorale qui, décidément, va emporter tout le reste des candidats déclarés. Les préparatifs se poursuivent dans ce sens et les partis de l'Alliance ont déjà instruit leurs instances locales à se mobiliser. Le FLN prévoit, quant à lui, un meeting le 9 février à la Coupole. L'occasion peut-être de connaître l'identité de celui qui dirigera la campagne du candidat. Des rumeurs avancent d'ores et déjà le nom de l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui sera rappelé. Lui qui a déjà été trois fois directeur de campagne de Bouteflika durant les présidentielles de 2004, 2009 et 2014.