Après avoir causé des ravages à l'arboriculture et les jardins, ils se sont mis à se rapprocher très dangereusement des maisons, ce qui intensifie l'inquiétude des villageois. Les habitants des villages de la commune de Yatafen, mitoyenne à celles d'Idjer et d'Iboudrarene, au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou, se plaignent des singes magots qui envahissent les villages. Cet envahissement n'est pas sans provoquer la colère des habitants qui ne sont plus en sécurité dans leurs propres domiciles. Ces primates à la recherche de nourriture, plus particulièrement en cette saison hivernale où les montagnes du Djurdjura sont recouvertes de neige, ce qui oblige donc ces primates à se rapprocher des habitations, inquiètent les villageois qui se trouvent presque obligés de monter la garde, chaque jour, de peur de voir ces derniers atteindre leurs maisons. Après avoir causé des ravages à l'arboriculture et les jardins, ils se sont mis à se rapprocher très dangereusement des maisons, ce qui intensifie l'inquiétude des villageois qui sont impuissants devant cette invasion. Les villageois craignent surtout pour leurs enfants qui peuvent être attaqués par ces primates. Devant cette situation face à laquelle les habitants ne savent plus quoi faire, c'est presque l'affolement. A ce titre, ils alertent la direction de la conservation des forêts de la wilaya de Tizi-Ouzou et le Parc national du Djurdjura et les interpellent face à l'ampleur des dégâts occasionnés par ce primate et surtout aux risques qu'il fait encourir même à la vie des citoyens. Mais que peut faire la direction des forêts? Presque rien. Ce phénomène n'est pas propre à la commune de Yatafen. Par un passé récent, d'autres localités également nichées au pied du Djurdjura ont subi de plein fouet les conséquences de ce phénomène qui est récurrent. Ce fléau qui menace non seulement l'arboriculture de montagne et les autres cultures constitue aussi un danger pour les habitants des villages. Plusieurs communes du tout le flanc sud sont menacées par ces primates qui en plus des ravages qu'ils causent, s'attaquent même aux oiseaux dont ils détruisent l'habitat (les nids) et les œufs. D'une espèce menacée et protégé, elle est devenue une espèce menaçante. Elle est devenue un fléau qui exacerbe les populations faisant face à la passivité des services sensés apporter des solutions à cette situation de plus en plus intenable. Selon les zoologistes, «le magot se nourrit de glands, d'écorces, de cônes, d'aiguilles de cèdre, de champignons, de bulbes et de proies animales incluant surtout des insectes, d'autres invertébrés (scorpions) et des amphibiens» et son régime alimentaire «évolue tout au long de l'année en fonction de la disponibilité alimentaire». Aux abords des zones agricoles, il peut également consommer des fruits, des légumes, des céréales ainsi que d'autres plantes ne figurant pas normalement dans son régime alimentaire, ce qui témoigne de sa grande faculté d'adaptation dans ce domaine. Les neiges qui couvrent les régions connues pour être son habitat, et qui l'empêchent de se procurer de la nourriture, pousse donc ce primate à «descendre» vers les villages pour se nourrir. C'est ce qui explique donc, cette invasion qui n'est pas sans risques. Le singes magots sont parfois très agressifs.