Sur les 19 agglomérations que compte la wilaya de Sidi Bel Abbès, 16 seulement sont dotées d'un réseau d'assainissement et 3 autres utilisent encore les fosses septiques, en l'occurrence Benbadis, Sidi Lahcène et Lamtar. A travers ces agglomérations localisées, 6 rejets s'effectuent directement dans les oueds, ce qui, de l'avis des spécialistes, constitue une agression caractérisée sur l'environnement. Le volume des rejets des eaux usées ménagères est évalué quotidiennement à 86 920 m3, soit un débit de 8 045 litres/seconde. Quant aux rejets industriels des unités implantées à l'intérieur du tissu urbain, il est de 5 500 litres/jour, soit un débit de 67 litres/seconde. Le drainage des eaux industrielles et pluviales, rejetées par les unités de production vers la mer, s'effectue par un réseau d'assainissement de type unitaire par l'oued Mekerra. La charge hydraulique développée par la zone industrielle est estimée actuellement à 4 millions de m3/an. Si on récupère 40% de ces rejets, le volume d'eau recyclable serait de 1,5 million m3, soit la possibilité d'irriguer une superficie de 228 ha. La capacité de traitement de la station d'épuration est minime comparée aux rejets. Cette station, souligne-t-on, permet la récupération de 14 000 m3/j sur 22 000 m3 du volume global. Par ailleurs, le petit lac de Sidi Mohamed Benali reçoit quotidiennement des rejets pollués. L'Agence nationale de l'aménagement du territoire (ANAT) affiche ses inquiétudes quant aux risques de pollution, de contamination et d'atteinte à l'environnement et au cadre de vie, résultat des rejets non traités d'un volume qui avoisine 45 000 m3 d'eaux usées et d'une collecte des eaux pluviales en suspens. La problématique liée à la gestion des ordures ménagères est en passe de se transformer en une attaque non dissimulée et dangereuse contre le cadre de vie. L'étude entamée dernièrement conclut que les lieux de stockage sont inappropriés. Ces derniers débouchent sur des problèmes de salubrité publique, surtout dans les quartiers denses.On avance en outre que les décharges sauvages se créent un peu partout dans la wilaya.