Le prix du panier de 14 pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a augmenté à 64,28 dollars le baril, a indiqué hier l'Organisation pétrolière sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'Opep (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno (Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela). Jeudi, les cours de l'or noir ont terminé en hausse, pour la troisième séance de suite, profitant de l'optimisme des marchés quant à des avancées dans les négociations sino-américaines. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'est apprécié de 96 cents pour terminer à 64,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, son plus haut niveau depuis mi-novembre. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de mars a gagné 51 cents pour finir à 54,41 dollars. Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis ont repris jeudi matin à Pékin. Les espoirs d'avancées sur le conflit commercial profitent au pétrole, selon des analystes. Pour rappel, les prix étaient déjà en hausse mercredi après la publication des rapports mensuels de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) et de l'Opep, qui faisaient état d'une baisse de la production de l'Organisation. Le marché s'était ensuite tourné vers les données hebdomadaires sur les réserves américaines, publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Les données à court terme commencent ainsi à refléter la baisse de l'offre mondiale, notamment en raison des efforts de l'Opep, qui a fixé à ses membres et à ses partenaires, dont la Russie, des seuils de production plus bas. Le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak a d'ailleurs indiqué jeudi que Moscou allait en février tenter d'accélérer la réduction de la production par rapport à ce qui était prévu dans le cadre de l'accord avec l'Opep. La Russie devrait en moyenne extraire 150.000 barils par jour de moins qu'en décembre, contre 140.000 barils environ actuellement. Cité par les agences russes, il a souligné que sans l'accord avec l'Opep, «la surproduction aurait été assez importante (…), les stocks dépasseraient aujourd'hui largement la moyenne sur cinq ans». De son côté, le ministre saoudien Khaled al-Faleh affirmé mardi dernier dans une interview au Financial Times que son pays qui est chef de file de l'Opep et premier exportateur mondial, compte encore abaisser sa production et ses exportations en mars. Pour sa part, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a indiqué mardi à Alger que l'Opep pourrait recourir à une nouvelle réduction de sa production de brut lors de sa prochaine réunion ministérielle, prévue le mois d'avril à Vienne, afin de soutenir les prix. Mais une telle décision est tributaire des résultats de l'analyse du marché pétrolier au premier trimestre 2019, a expliqué le ministre. En décembre dernier, l'Opep avait convenu avec des pays producteurs non-Opep, la Russie à leur tête, d'une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils/jour à partir du 1er janvier 2019, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l'Opep et de 400.000 barils/jour par ces pays producteurs non-Opep. L'Opep et ses partenaires tiendront une réunion les 17 et 18 avril à Vienne afin d'estimer si leur politique de réduction de la production doit être maintenue ou amendée. Cette rencontre sera précédé par la treizième réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord Opep/non-Opep (JMMC) à Bakou (Azerbaïdjan) le 18 mars prochain.