Pour le développement du commerce extérieur en Algérie, il faudrait donner plus d'importance à la formation de la ressource humaine, indique Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs algériens, Anexal. Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, il a souligné la nécessité de revoir le fonctionnement du système de formation dans l'export en profondeur. «Actuellement, il y a deux Ecoles qui sont connues pour la formation en commerce international. Il y a aussi des perfectionnements qui sont organisés aussi par la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie, mais c'est nettement insuffisant», a-t-il estimé. L'intervenant à l'émission ‘'Invité de la Rédaction'' fait en outre savoir qu'il avait proposé, au titre de l'Anexal, la création d'un Institut de commerce extérieur, notamment pour le diplôme de licence ou de mastère en exportation et un BTS Export. «Cela nous permettra de former, comme il se doit, nos futurs exportateurs», a t-il indiqué. Pour lui, l'un des problèmes entravant l'acte d'exporter reste la méconnaissance des techniques de l'export au sein de nos petites et moyennes entreprises, puisque, précise le président de l'Anexal, «actuellement il y a beaucoup des sociétés qui ont des marchés à l'extérieur, mais elles ne savent comment y aller», a déploré Bey Nasser. «L'exportation est un acte quotidien, il faut investir là-dessus», a-t-il indiqué, en signalant que «la première condition pour aller vers l'exportation, c'est de disposer d'un service export», ce qui n'est pas le cas dans la majorité de nos entreprises. «L'exportation ça se planifie», a rétorqué le président de l'Anexal avant de préconiser que l'on s'inspire de pays comme la Turquie. Selon lui, l'impératif, c'est la création d'un Secrétariat d'Etat à l'exportation, une proposition déjà faite par l'Anexal il y a quelques années. «Une direction générale ne peut pas gérer tous les accords économiques du pays. Il est clair que la complexité du commerce international implique une connaissance parfaite de ce domaine avec toutes ses difficultés», et surtout maîtriser les lois des marchés extérieurs et des accords entre Etats. S'exprimant sur la composante des ressources humaines au sein de plusieurs ministères concernés, Ali Bey Nasri dira que ces derniers ne sont pas dotés de personnels aussi compétents qu'on devrait avoir. «Malheureusement, il faut le dire, et je le dis en connaissance de cause, beaucoup de ministères sont pratiquement dévalorisés parce qu'on ne trouve pas la ressource humaine adéquate», a-t-il regretté.