«Nous ne permettrons pas aux Américains de créer leur base en Libye. Il est des forces qui nous aident à améliorer la combativité de notre propre armée. Nous saluons toute assistance destinée à consolider notre armée» Les Libyens n'autoriseront pas les Américains à installer leur base militaire sur le territoire de leur pays. C'est ce qu'a dit à un média russe, le ministre libyen des Affaires étrangères, commentant les publications de plus en plus fréquentes dans les médias nationaux, sur un regain d'activité des forces du Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique, AFRICOM. «Nous ne permettrons pas aux Américains de créer leur base en Libye. Il est des forces qui nous aident à améliorer la combativité de notre propre armée. Nous saluons toute assistance destinée à consolider notre armée», a souligné l'interlocuteur du média. Le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (AFRICOM) a été créé en 2008, sous le mot d'ordre de la lutte contre le terrorisme. En l'espace de quelques années à peine, l'AFRICOM a réussi à détériorer la situation dans la région, et à contraindre les Touareg, guerriers notoires, à rallier les islamistes. Les premières frappes sur les troupes de Mouammar Kadhafi avaient été portées justement par les hommes de l'AFRICOM, suivis par ceux de l'Otan, écrit le média. Washington a tenté de convaincre les pays de la région d'accepter l'installation d'une base militaire, mais la sollicitation a été refusée. Il y a quelques mois, une information a été publiée, concernant une base militaire américaine en Tunisie. Le premier ministre de la Tunisie a démenti l'information, et dit qu'il s'agit d'un accord conclu par la Tunisie et Washington pour la formation de militaires, et qu'une base militaire américaine ne sera pas installée en Tunisie. Washington a participé à l'ingérence militaire en Libye en 2011, avec la France. L'ex-président américain, Oman, a dénoncé le président français à l'époque, pour le rôle joué dans l'ingérence dans ce pays, et exprimé le regret de la participation. Depuis, Washington mène des actions militaires en Libye, pour lutter contre les terroristes de Daech. Les libyens ne souhaitent pas que Washington réitère le scénario afghan, et refusent l'installation d'une base militaire américaine. La Libye est dans le chaos depuis le renversement du gouvernement, et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli, d'un gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l'Union européenne, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL), du maréchal Khalifa Haftar. L'Onu propose d'organiser des élections générales en Libye au printemps 2019, en vue de former des organes du pouvoir légitimes et universellement reconnus. Le président français, Emmanuel Macron, a tenté le dialogue engageant le premier ministre et le maréchal Haftar, pour les élections en 2018. L'accord n'a pas été appliqué et les confrontations armées continuent en Libye, opposant des milices, autour des champs de pétrole. Le maréchal Haftar est accusé par le premier ministre, de tenter d'occuper les champs de pétrole. Nombre de pays, dont l'Algérie, tentent la relance du dialogue et permettre aux libyens de choisir les dirigeants politiques, et la tenue d'élections en 2019.