Fin janvier, des rebelles tchadiens sont entrés au Tchad par la Libye. Des frappes de l'armée françaises ont permis de stopper leur progression. Le maréchal Haftar a lancé une attaque contre des terroristes qui allaient accéder de Libye au Tchad. La frontière entre le Tchad et la Libye restera fermée jusqu'à nouvel ordre, a déclaré sur la télévision nationale tchadienne le ministre de la Sécurité, Mahamat Abba Ali Salah. Il a annoncé cette décision depuis Kouri Bougoudi, une localité dans le nord-ouest du Tchad, où il était en déplacement, un mois après l'intrusion d'une colonne rebelle venue du sud libyen. La zone est fréquentée par des malfrats, des terroristes et des rebelles, et tout individu qui se trouvera sur le site de Kouri Bougoudi sera considéré comme un terroriste, a prévenu Mahamat Abba Ali Salah. Kouri Bougoudi est un vaste site aurifère dans une zone montagneuse des deux côtés de la frontière du Tchad avec la Libye, dit une télévision occidentale. Il attire de nombreux Tchadiens et des étrangers. Fin janvier, des rebelles tchadiens sont entrés au Tchad par la Libye. Des frappes de l'armée française ont permis de stopper leur progression. Le maréchal Haftar a lancé une attaque contre des terroristes qui allaient accéder de Libye au Tchad. L'armée française a attaqué une caravane de terroristes à la frontière. Des Mirage 2000 français ont effectué des frappes dans le nord du Tchad, en soutien à l'armée tchadienne, pour arrêter une colonne de 40 pick-ups d'un groupe armé en provenance de Libye, a annoncé lundi l'état-major français. La colonne visée était celle de l'Union des forces de la résistance (UFR), une alliance de groupes rebelles constituée en 2009 au Darfour (Soudan). Les frappes ont été portées à la demande du gouvernement tchadien. La colonne avait accédé en territoire tchadien et l'intervention de Mirage 2000 français, basés à N'Djamena, «a permis d'entraver cette progression hostile et de disperser la colonne», précise l'armée française dans un communiqué, cité par Reuters. L'état-major de l'armée tchadienne a de son côté déclaré dans un communiqué que la colonne avait «tenté» de s'infiltrer à la suite d'opérations de l'Armée nationale libyenne dans le sud libyen, avant d'ajouter que la situation était désormais sous contrôle. Contactée par Reuters, UFR s'est dite «décidé de mener la guerre» contre le Président tchadien Idriss Deby, tout en dénonçant l'intervention française dans les affaires intérieures du Tchad. En 2008, une colonne armée de l'UFR, venue de l'est, avait atteint le cœur de N'Djamena. Elle avait failli renverser le pouvoir du président Idriss Déby Itno. La France avait alors apporté son aide aux forces tchadiennes, notamment en tenant l'aéroport et en permettant leur ravitaillement en munitions. Depuis l'ingérence militaire occidentale, les milices armées sont confrontées à une guerre pour le pétrole.