«A 15 milliards de dollars par an, les subventions destinées à l'énergie ont atteint un niveau inacceptable», a jugé Hasni, cité par l'APS, en marge du salon international de l'environnement et des énergies renouvelables, qui se déroule au Palais des expositions, à Alger. Afin de freiner le gaspillage et attirer les investisseurs dans le secteur énergétique, l'Algérie devrait aller vers la réalité des prix de l'électricité et du gaz, par une augmentation progressive des tarifs de la consommation, a plaidé à Alger, l'expert des énergies renouvelables, Toufik Hasni. «A 15 milliards de dollars par an, les subventions destinées à l'énergie ont atteint un niveau inacceptable», a jugé Hasni, cité par l'APS, en marge du salon international de l'environnement et des énergies renouvelables, qui se déroule au Palais des expositions, à Alger. A cet égard, le conférencier a invité les Pouvoirs publics à envisager une «subvention ciblée», tout en assurant que «l'ouverture du marché et la transparence des tarifs devraient inciter les opérateurs d'investir dans le secteur de l'énergie». Il a prévenu, par ailleurs, qu'en l'absence d'un plan concret pour la promotion des énergies renouvelables et la lutte contre le gaspillage des ressources, l'Algérie risque d'être confrontée à une crise en alimentation énergétique. Pour étayer ses propos, il a évoqué la hausse de la demande nationale en gaz et en électricité, tirée par une croissance démographique galopante, avec un million de naissances par an. Outre la révision des tarifs, cet expert a souligné l'impératif pour l'Algérie de diversifier ses ressources énergétiques, affirmant que le pays dispose de potentialités énormes, lui permettant de varier ses exportations énergétiques, notamment l'énergie solaire, qui pourrait se substituer au gaz livré vers le marché européen. «Près de 60% des exportations nationales en gaz naturel destinées aux marchés européens sert à la production de l'électricité. Aussi, il serait intéressant pour l'Algérie de substituer cette énergie conventionnelle, en alimentant le vieux continent en électricité à partir du solaire, à des prix compétitifs», a-t-il préconisé. «La promotion de l'énergie solaire pour la production de électricité permet à l'Algérie d'assurer sa sécurité énergétique, et d'économiser ses ressources en gaz naturel pour les générations futurs», a-t-il fait valoir, en rappelant que les réserves gazières du pays «ne sont inépuisables». Au terme de son intervention, l'expert algérien a rappelé le volet environnemental du Dialogue 5+5, portant sur le développement durable au niveau de la Méditerranée, et l'engagement des pays membres pour une transition énergétique sûr et durable. Pour rappel, cette deuxième édition du salon a été consacrée au rôle des énergies renouvelables dans le développement durable du sud et des zones enclavées, et les potentialités de ces régions pour le développement de industrie du solaire.