C'est devenu une habitude. Tous les lundis depuis deux ans, l'Institut Culturel Italien d'Alger programme des cycles de cinéma intitulés les «Lundi du club». On y projette des films italiens anciens ou nouveaux. Actuellement, ce sont les grandes actrices italiennes qui sont mises à l'honneur. En cours depuis presque deux ans maintenant, les «Lundi du club» sont devenus une habitude de l'Institut Culturel Italien d'Alger (4 bis, rue Yahia Mazouni, El Biar). Un volet permanent dans leur programme qui reste toutefois, pluridisciplinaire. En effet, entre expositions de peinture, rencontres littéraires, séminaires et autres concerts, le cinéma a une place de choix. L'Institut y projette dans sa salle polyvalente des hommages et rétrospectives dédiés aux grands réalisateurs et interprètes du cinéma italien. «C'era una volta… attrici italiane», c'est le cycle proposé en ce moment, permettant par la même occasion aux cinéphiles algériens, de découvrir ou de redécouvrir les actrices italiennes les plus célèbres. La belle Sophia Loren Ce lundi, c'est le film «La Ciociara» (La Paysanne aux pieds nus) de Vittorio De Sica, sorti en 1961 qui est programmé dans sa version originale en italien (sous-titré en français). On y revoit la grande actrice Sophia Loren aux côtés de Jean-Paul Belmondo et Renato Salvatori. L'actrice principale, Sophia Loren, à un rôle de choix dans ce long métrage. Un rôle à la mesure de son talent. En effet, tout repose sur la belle Sophia. L'histoire se déroule en 1943. Une jeune veuve fuit les bombardements de Rome pour retourner dans son village natal, dans les montagnes du Latium. Elle espère ainsi mettre sa fille à l'abri en attendant que la guerre finisse enfin… Adapté d'un roman d'Alberto Moravia (1957), «La Ciociara» marque le retour au pays de Sophia Loren après quelques années à Hollywood. Agée de 26 ans à peine, elle personnifie de façon magistrale l'idéal de la mère italienne, opiniâtre et généreuse. L'actrice s'impose non seulement par sa beauté souveraine mais aussi et surtout par son jeu, étonnamment riche et puissant. «Les autres personnages sont inexistants et c'est là sans doute un peu la faiblesse du film. De Sica a eu beau lui opposer un jeune acteur français (d'origine italienne) très prometteur, Jean-Paul Belmondo (dont le père sculpteur est né à Alger), pour interpréter le jeune intellectuel pacifiste qu'elle rencontre. Rien n'y fait, on ne voit qu'elle», peut-on lire dans la description du film. Musique italienne «La Ciociara» fut un immense succès et reçut de nombreux prix dont le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1961 pour Sophia Loren. En outre, il faut rappeler que l'Institut Culturel Italien organise le 11 avril prochain un concert «La musica, il mio paese» avec Giovanni Caccamo à l'Auditorium de la Radio algérienne (21, Boulevard des Martyrs, Alger). L'Institut met à disposition du public une navette gratuite au départ de l'institut (El-Biar) vers l'auditorium de la Radio algérienne à 18h précises. Les places sont à réserver par e-mail : [email protected]