«Nous exigeons le départ de toutes les personnalités incarnant le régime actuel. Nous voulons une Algérie libre et démocratique, selon les aspirations du peuple» La rue gronde dans la capitale de Djurdjura. Les robes noires ne désarment pas. Après le mouvement de protestation de masse observé avant-hier par les étudiants, des centaines d'avocats sont sortis hier dans la rue, pour demander une énième fois le départ du système en place, et pour exprimer leur rejet de l'installation de Kamel Feniche à la tête du Conseil constitutionnel. Cette décision a été l'objet principal de cette protestation, qui a secoué la cour de justice en passant par la place de l'Olivier et emprunter le Boulevard Abane Ramdane (grande rue), pour demander le départ du régime en place et le changement radical du système. Ils scandaient des slogans hostiles et brandissaient des pancartes sur lesquelles ils appellent le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, à démissionner. «Bensalah Dégage!», ou bien, «les 2B dégagez !». C'est l'appel qui a été lancé par les protestataires qui dénoncent haut et fort le maintien du régime, qui continue à s'imposer sur la scène politique, notamment avec la constitution du nouveau gouvernement incarnant les visages du système. «Nous exigeons le départ de toutes les personnalités incarnant le régime actuel. Nous voulons une Algérie libre et démocratique, selon les aspirations du peuple», dira un avocat. Ainsi, ils remettent en cause la désignation de Kamel Feniche, comme président du Conseil constitutionnel en remplacement à Tayeb Belaiz, qui a présenté avant-hier sa démission à Bensalah. Pour les protestataires, cet homme représente le système en place, qui a conduit le pays à la dérive et vers l'impasse. «Nous voulons des hommes et des femmes libres qui mènent cette période de transition», dira un autre avocat. A souligner que cette protestation sera suivie par une grève de 04 jours. Sur un autre plan, la journée d'hier a été marquée par des grèves qui ont touché plusieurs secteurs d'activités, à l'appel de la section Ugta qui demande le départ le Sidi Saïd de la centrale syndicale.