La mobilisation citoyenne contre le système en place ne faiblit pas. Hier, des dizaines de travailleurs des agences commerciales de Sonelgaz ont marché dans la ville de Boumerdès pour soutenir le mouvement populaire enclenché le 22 février dernier pour déloger le système en place. Les manifestants refusent la continuité du système Bouteflika qui a ruiné le pays et spolié les richesses de l'Algérie. Ils ont scandé des slogans antisystème, notamment contre les trois «B», contre les Bouteflika et ceux ayant servi l'ancien système. Les manifestants, qui ont observé un sit-in devant le siège de la direction de wilaya de Sonelgaz avant de battre le pavé, ont appelé à la mobilisation populaire et exigent qu'elle reste intacte afin de déloger les résidus de système en place. La marche s'est déroulée sans aucun incident et les marcheurs ont rappelé que le peuple est indivisible en dépit des tentatives de division de ces derniers jours où des forces occultes tentent de casser le mouvement par tous les moyens. L'un des manifestants nous dira que «la justice ne doit être instrumentalisée à des fins claniques et diviser de fait la révolution populaire». «Nous sommes conscients des conflits des clans au pouvoir qui doit partir immédiatement pour construire une nouvelle Algérie. Le feuilleton judiciaire ne concerne pas les revendications du peuple qui réclame le départ de système et non la revanche entre clans», a-t-il ajouté. «Justement, ce sont ces clans qui ont ruiné le pays, et ils doivent partir pour reconstruire une Algérie démocratique sur des bases solides d'un Etat moderne respectant les droits des citoyens et garante d'une vie décente», ajoute un autre manifestant. Ce dernier a brandi une pancarte sur laquelle st écrit : «non à la division, et la casse du Hirak, le peuple veut l'application des articles 07 et 08 de la Constitution». dans une autre pancarte, il est écrit un appel à Gaïd Salah «de cesser d'intervenir dans le politique et de respecter le rôle de l'armée comme stipulé dans la Constitution». Après avoir marché, les travailleurs ont regagné le siège de la direction de wilaya où ils ont poursuivi leur sit-in.