«Ils voudraient voir perdurer la crise, en rejetant toutes les solutions disponibles et possibles, à même de permettre à notre pays de surmonter cette épreuve (…), dans le but d'entraîner le pays vers l'anarchie et le chaos», lit-t-on. Dans son dernier éditorial, la revue «El-Djeich» souligne qu'«il n'est pas surprenant de voir que ce sont les mêmes voix qui avaient sollicité l'intervention de l'Armée dans le champ politique durant les précédentes décennies, qui tentent aujourd'hui, sournoisement, de l'entraîner sur cette voie en cette étape cruciale. Ceci, par des voies multiples dont la plus courante est de faire pression, à travers des messages ouverts, débats, avis et points de vue publiés dans les colonnes de certains médias, appelant à une période de transition, calquée à leur mesure durant laquelle ils se conduiront comme il leur plaira, et feront passer leurs projets et les agendas de leurs parrains qui vouent à l'Algérie une haine et une rancœur infinies». Le commandement de l'Armée assure que la justice s'est auto-actionnée, après s'être affranchie de toutes les contraintes, pressions et diktats, sans aucune intervention de l'ANP. Accusant certaines parties d'être derrière la propagation de rumeurs erronées sur l'intervention de l'institution militaire dans l'actionnement de la justice, le commandement a assuré, dans l'édito, qu'il s'agit d'«une tentative sournoise d'entraver l'action de la justice, et de saper sa détermination à continuer d'accomplir les missions qui lui sont assignées». L'ANP affirme dans ce sens, que la campagne de dénigrement, lancée au moment du début de l'opération d'investigation sur les dossiers de corruption, a créé des doutes sur l'intégrité de la justice. «Ces parties ont prétendu qu'il s'agit d'une campagne de vengeance et de règlement de comptes», a-t-elle précisé. A cet effet, l'Armée a réitéré son engagement, à plusieurs reprises, à accompagner la justice dans sa mission, et suivre de prêt toutes les affaires menées par cette dernière. «En tout état de cause, les projets et plans concoctés par cette poignée de comploteurs sont inéluctablement voués à l'échec, y compris celui visant à briser la cohésion entre le peuple et son Armée», a-t-elle ajouté. Une fois de plus, l'ANP a fait part du lien solide qui lie ce corps sécuritaire à son peuple, assurant qu'«elle demeurera aux côtés du peuple jusqu'à la concrétisation de ses revendications». Le vice-ministre de la défense, chef d'état major, Ahmed Gaïd Salah, a salué lors de sa dernière visite à la 5e région militaire, le pacifisme dont fait preuve le peuple Algérien pendant ces marches. Et d'ajouter en s'adressant au peuple : «Ce à quoi vous aspirez par votre élan populaire, en termes de nobles objectifs (…), afin de mettre en échec toutes les conspirations qui se trament contre notre patrie. Ainsi, nous dépasserons ensemble et en toute sécurité cette étape dans l'histoire de notre nation». L'ANP a accusé, à cet effet, certaines parties qui ont vendu leur conscience, de comploter contre la patrie et son peuple. «Ils voudraient voir perdurer la crise, en rejetant toutes les solutions disponibles et possibles, à même de permettre à notre pays de surmonter cette épreuve (…), dans le but d'entraîner le pays vers l'anarchie et le chaos», lit-t-on. A ce propos, Gaïd Salah a souligné que «l'Armée est en cours de démantèlement des bombes à retardement semées dans toutes les institutions de l'Etat». «Les individus qui ont engendré la crise en Algérie, a-t-il poursuivi, sont les mêmes qui essayent d'infiltrer les marches, brandissant des slogans qui incitent à entraver toutes les solutions proposées». «Ils ont fait de certains canaux d'information connus et des réseaux sociaux un moyen pour tenter de réaliser des agendas douteux (…), dans le but d'abuser l'opinion publique pour distiller leurs mensonges». Dans ce sillage, il a expliqué que «par le biais des publications de certains médias, ils appellent à une période de transition calquée à leur mesure, durant laquelle ils se conduiront comme il leur plaira et feront passer leurs projets, ainsi que ceux de leurs mentors». Ces revanchards tentent de mettre la main sur ce «Hirak» pacifique, en s'autoproclamant porte-parole du peuple, dans l'espoir de brouiller les cartes et de semer la confusion. Le comportement de ces parties est essentiellement dû au refus catégorique du Commandement de verser le sang du peuple, depuis le début des marches. Par ailleurs, durant ses marches pacifiques, le peuple algérien a exprimé sans aucune ambiguïté ses revendications légitimes. Désormais, il est conscient de l'importance des défis, et du caractère sensible de la conjoncture que traverse notre pays.