A Alger, ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé jusqu'à la chambre basse du parlement (APN), pour réclamer le départ de son président actuel, Mourad Bouchareb et du système. Malgré le jeûne et la chaleur, la mobilisation estudiantine ne faiblit pas. A travers tout le territoire national, plusieurs centaines de milliers d'étudiants sont sortis pour la 12e semaine consécutive, pour réitérer le départ du système actuel ainsi que tous ses symboles. A Alger, ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé jusqu'à la chambre basse du parlement (APN), pour réclamer le départ de son président actuel, Mourad Bouchareb. L'un des alliés de l'ex- président sortant, Bouchareb fait partie des principales figures d'où leur départ est exigé par le peuple. Tout au long de ce 12e acte, tous les feux étaient braqués sur lui : «Bouchareb dégage !», «Système dégage !», scandaient des milliers d'étudiants en face du siège de l'APN. Ils ont aussi scandé des slogans hostiles au pouvoir, notamment, contre Bensalah, Bedoui, Gaïd Salah. Les manifestants dont beaucoup étaient drapés de l'emblème national, ont rejeté l'élection présidentielle du 04 juillet prochain et appelé à une transition avec une personnalité consensuelle. Car, selon eux, cette élection ne sera jamais transparente au moment où elle sera organisée par El Issaba (*la Bande). Les étudiants- protestataires se sont dirigés, ensuite, vers le tribunal de Sidi M'hamed où ils ont tenu un sit-in avant de prendre la rue Aslah Hocine pour revenir vers la grande poste. Face à la détermination de ces jeunes, le plus tenace des boucliers des forces anti-émeutes n'a pas résisté. Les centaines de policiers déployés dès les premières heures de la matinée, aux alentours de la capitale, pour les empêcher de rejoindre le parvis de la Grande Poste, ont fini par céder. Après quelques minutes de bousculades, les étudiants ont fini par atteindre le parvis où se trouvait le reste des manifestants. Les étudiants maintiennent la mobilisation pacifique contre le régime. Ils sont désormais, conscients des enjeux. Ils refusent la «bande» qui gère le pays depuis plusieurs décennies. Faisant face à tous les obstacles, les étudiants sont décidés à maintenir le cap jusqu'à l'avènement d'une véritable démocratie. Dans les rues, le rejet de l'élection du 04 juillet prochain est quasi-unanime. A Oran, Alger, Constantine, Msila, Chlef, Tlemcen, Béjaïa, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arreridj….. des milliers d'étudiants ont répliqué : «nous refusons Bensalah !», «Non au plan du pouvoir sans le peuple !», «Le Hirak continue !», «Pourvoir dégage !», «Houkouma du bricolage !». Ils avaient préparé comme à leur habitude des affiches et banderoles qui expriment leur refus au système politique actuel. Ils ont promis à cet effet, de continuer de manifester jusqu'à l'aboutissement des principales revendications du peuple Algérien. «On l'a dit. Ils doivent tous partir, et ils vont partir!», scandent-t-ils tout en brandissant des pancartes sur lesquelles sont brocardés les figures de la «bande». En outre, la mobilisation des étudiants devrait donner un nouveau souffle au mouvement populaire, en attendant le 13e vendredi de manifestations.