Pour le 13e vendredi, la foule des contestataires a encore occupé la place du 1er Novembre de Sidi Bel-Abbès, hier après la prière du Dhohr. Le mouvement populaire ne cesse, pour le 2e vendredi consécutive de ce mois de Ramadhan, de prouver sa volonté à continuer à exprimer sa colère, même dans le calme contre le système, et décide de boycotter les élections du 4 juillet. «Il faut rester unis contre tout le système, et toutes les décisions prises pour gérer ce pays par le Hirak est purement populaire et le restera», dira l'un des orateurs parmi la foule. Les contestataires exigent des intellectuels et des gens correctes pour présider le pays. «La nouride intikabate, fi woujoud el issabate, nouride intikhabate bi woujoud et kafaeate», «jazaaâir arabia, machi farancia». Parmi les revendications majeures, le départ des gens qui président le FLN, et demandent également le changement radical pour préserver le pays, et la nouvelle république qui doit naître dans la transparence, la justice sociale et l'honnêté. Le départ de Bensalah et Bedoui figure toujours parmi les exigences du mouvement populaire : «chaâb yourid yétnahaw gaâ, goulna yâani gaâ», «le vote makanche, Bedoui dégage, Ben salah dégage». Les revendications des contestataires sont jugée légitimes, car la foule n'a pas cessé de répéter : «matalibna charîa, silmia silmia, w maâna policia, ya rabi chouf fina, Ben salah yakhtina», «h'naya jazaïriyie, charkiyine w gharbiyine, nkamlouha silmiyine», «wkaltouna rachoua, aâyachtouna ichate et kazoua» bessahatkoum ya el issaba, 1000 milliards felkaba». Le mouvement populaire compte continuer à sortir tous les vendredis, et sans cesse «samidoune, samidoune», un message qui explique bien le maintien et l'attachement des contestataires à se manifester contre le système, et imposer à travers cette série de marches et regroupements hebdomadaires à contrarier le système, et les décisions des personnalités politiques qui le représentent.