Les marcheurs plus déterminés que jamais à faire aboutir la revendication de l'instauration d'une 2e République, démocratique et sociale, ont «actualisé» leurs slogans qu'ils ont transcrits sur des milliers de pancartes et autres banderoles… Pour cet acte XIV du mouvement de protestation qui entame son quatrième mois, et malgré la faim et la soif, aggravés par la montée spectaculaire du mercure durant la journée d'hier, ils étaient venus par dizaines de milliers, marcher à travers les rues de la capitale du Djurdjura. Aussi, et comme à chaque fois, les marcheurs plus déterminés que jamais à faire aboutir la revendication de l'instauration d'une 2e République, démocratique et sociale, ont «actualisé» leurs slogans qu'ils ont transcrits sur des milliers de pancartes et autres banderoles déployées à l'occasion de ce quatorzième vendredi. Ils sont donc arrivés par petites grappes, et ont commencé comme à chaque fois, à se rassembler devant cette «rampe de lancement» qui est le portail principal du campus Hasnaoua de l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Au fil des minutes, et à fur à mesure qu'ils arrivaient, la foule grossissait à vue d'œil, pour qu'en l'espace de heure, elle se transforme en une véritable marée humaine. L'itinéraire habituel de la marche, soit de l'université jusqu'à la place de l'Olivier (face à l'ancienne gare routière), où était accroché pour la première fois, un immense Tifo sur lequel on pouvait «restons unis, le combat continue», était noir de monde. C'est que la mobilisation n'a pas reculé d'un iota. Pour certains, elle a même été plus importante que la semaine dernière. Aussi, lors de cette énième démonstration de force, les marcheurs ont mis en avant leurs slogans. Le chef de l'Etat major en a eu, une nouvelle fois, pour son compte. D'innombrables slogans lui on été expressément adressés, dont on citera : «El Gaid dégage», ou encore «pour un Etat civil», etc. Les élections prévues pour le 04 juillet ont aussi été l'une des principales cibles des manifestants, qui ont «actualisé» leurs slogans à l'occasion. «Le 04 juillet, cherchez un autre peuple pour voter», pouvait-on lire sur une pancarte, ou encore ceux qui scandaient haut et fort «ulac el vot ulac, ulac smah ulac». Parmi aussi le florilège de slogans inscrits sur des écriteaux et autres banderoles et pancartes, citons ceux qui réclament une «Algérie plurielle et tolérante», et traduisant le vœu de ces millions d'Algériens qui rêvent d'une Etat de droit et de liberté, comme le traduit explicitement cette banderole : «Ni état militaire, ni état islamique, pour une Algérie plurielle et égalitaire». Comme à chaque fois, les marcheurs se sont dispersés dans le calme, tout en promettant de revenir encore plus nombreux jusqu'à la chute du régime. «Anelhu anelhu, alma yeghli udabu» (on marchera encore et encore, jusqu'à la chute du régime).