Dans le 17e vendredi consécutif, le mouvement populaire à Sidi Bel-Abbès ne s'essouffle pas, et exige encore le départ des principales figures du système. Après la prière du «Dhor», les manifestants ont commencé à rejoindre la place du 1er-Novembre située au cœur de la ville de Sidi Bel-Abbès, des dizaines de contestataires comptent sur leur position, et tiennent à obtenir leurs objectifs pour la naissance d'une nouvelle république. Toujours dans le calme, les opposants des principaux représentants du régime, ne cessent de demander le départ des figures politiques, tout en exprimant leur satisfaction aux procédures judiciaires prononcées à l'encontre des hommes d'affaires, et plus particulièrement les deux anciens chefs de gouvernement Ahmed Ouyahia, et Abdelmalek Sellal, placés en détention provisoire en fin de la semaine écoulée, inculpés dans le cadre d'enquêtes sur des affaires de corruption et abus de pouvoir. «Justice est faite !», diront les contestataires «houkouma fel harrach, issba fel harrach, goulna gaâ matasrach !» tout en saluant les efforts consentis par la justice algérienne. Le dialogue est toujours rejeté par le mouvement populaire avec les figures politiques du système de Bouteflika en exigeant le départ de toutes les personnalités politiques et vivre dans un pays démocratique, tout en rappelant leur soutien à l'institution militaire : «jaïche chaâb khawa khawa !».