Pour ceux qui ne l'ont pas lu, Le Premier homme est un roman autobiographique inachevé du prix Nobel de littérature, Albert Camus.Pour l'histoire, le manuscrit avait été retrouvé dans le porte-documents de l'écrivain pied-noir Camus après l'accident de voiture qui lui coûta la vie le 4 janvier 1960. Après que l'ouvrage en question, le dernier de l'auteur, ait été publié, à titre posthume, en 1994 grâce à sa fille Catherine, voilà que cette histoire autobiographique va être, aujourd'hui, portée sur grand écran. Le réalisateur du film n'est autre que Gianni Amelio, une figure connue du cinéma d'auteur italien. Habitué de la Mostra de Venise qui l'honore régulièrement, ce cinéaste très en vue avait été nominé en 1990 à l'oscar du meilleur film étranger et récompensé par le Grand prix du jury au festival de Cannes en 1992 pour Les Enfants volés. En 1998, il reçoit le Lion d'or pour Ils riaient ainsi . Au cours de sa carrière, Gianni Amelio a dirigé notamment de nombreux acteurs talentueux à l'image de Gian-Maria Volonte ou de Jean-Louis Trintignant. Cette fois, ce sera l'acteur français Jacques Gamblin , (Ours d'argent à Berlin pour le meilleur acteur dans Laissez-passer de Bertrand Tavernier) qui aura à camper le rôle principal de Jacques Cormery, un homme de 40 ans qui retourne dans son Algérie natale d'avant la guerre et où il s'y remémore des souvenirs d'enfance. Il partagera la vedette avec une icône du cinéma italien en l'occurrence la prestigieuse Claudia Cardinale qui y incarnera la mère du personnage principal. Avec un budget de près de 12 millions de dollars, ce film coproduit par l'Italie (Cattleya) et la France (la Soudaine Compagnie de Bruno Pesery) prétend au rang des super productions cinématographiques. En fait, ce film est une reconstitution de l'Algérie des années 50. Le casting qui tire bientôt à sa fin a attiré, apprend-on, de nombreux jeunes comédiens algériens intéressés pour des rôles de figurants. Une occasion, pour eux, de mettre le pied à l'étrier dans une super production internationale.